C’est probablement une dernière chance donnée par les forces vives de Guinée aux religieux. Dans l’espoir d’obtenir une satisfaction de leurs différentes revendications, les forces vives ont finalement décidé après consultation de reporter la manifestation de ce mercredi 15 mars prévue dans le grand Conakry.
Dans un communiqué, » les Forces Vives de Guinée (FVG), constituées par le FNDC, le Forum des Forces Sociales, l’ANAD, le FNDC politique, le RPG-AEC et Alliés et le Forum des Forces Politiques, informent l’opinion nationale et internationale que la manifestation pacifique, initialement prévue le mercredi 15 mars 2023, dans le Grand Conakry, est reportée au lundi 20 mars 2023. Les Forces Vives de Guinée justifient ces reports par leur souci de voir prospérer les démarches entamées par les autorités religieuses du pays pour calmer les tensions sociopolitiques et créer un climat susceptible de favoriser la décrispation et l’ouverture d’un dialogue crédible. » précise le communiqué.
En décidant de surseoir à cette manifestation dont l’itinéraire sera communiqué ultérieurement, les acteurs opposés à la junte militaire veulent obtenir du CNRD l’ouverture d’un cadre de dialogue présidé par la CEDEAO. Outre ce point, les forces vivent exigent.
» l’arrêt des harcèlements judiciaires fantaisistes des leaders politiques et des acteurs de la société civile dont certains sont arbitrairement détenus sans jugement depuis de longs mois. Exiger l’ouverture d’un dialogue politique inclusif et crédible sous l’égide de la CEDEAO pour définir de manière consensuelle les conditions du retour à l’ordre constitutionnel. Exiger la levée de la suspension des manifestations pacifiques dans les rues et sur les places publiques pour respecter la Charte de la Transition et les engagements internationaux de la République de Guinée ».
Alors que l’annonce du report de cette manifestation prenait forme, sur plusieurs axes routiers notamment à la T7 jusqu’à la cimenterie des heurts et jets de pierres ont déjà commencé entre certains jeunes et forces de l’ordre.
Molayane