On les appelle pickpocket, d’autres les appellent voleurs à la sauvette. Ils sont toujours prêts à dérober un téléphone, un ordinateur, ou un sac. À la casse de Madina, la scène est très fréquente, difficile de trouver des témoins, la plupart des usagers surtout les riverains ont peur des représailles.
« Ils peuvent venir à trois ou plus. Certaines prennent des sacs plastiques et disent au chauffeur, il y a quelque chose qui ne va pas derrière et si le chauffeur tourne la tête, ils prennent son téléphone ou d’autres objets pour s’en fuir. Cette pratique est fréquente ici », affirme Abdoulaye BANGOURA, conducteur de taxi.
Même les motards ne sont pas épargnés. Une fois, le délit commis, les auteurs prennent la fuite dans les couloirs du marché Madina ou de l’autre côté de la route sans peur ni crainte. Ici, c’est la loi de la rue, chacun pour soi et Dieu pour tous.
« Ici, c’est chacun pour soi Dieu pour tous. Même si on les connaît, on les salue, ils ne répondent pas. On les signale, mais ils ne comprennent pas. Parfois même, on demande au gens de faire attention, ou on leur demande de quitter là-bas parce que les voleurs sont nombreux, ils ne réagissent pas. Quand il y a un vol, on crie au voleur, au voleur. Mais personne ne les interpelle. Les bandits partent vers Dixinn ou dans les couloirs de Madina », poursuit Abdoulaye.
Alseny BARRY