L’actualité reste dominée depuis 48 heures en Guinée par la tenue au CNT du symposium constitutionnel. Une rencontre qui a permis aux experts et panelistes d’échanger sur plusieurs contours liés à la rédaction de la future constitution guinéenne. Si la démarche est jugée budgétivore par certains observateurs, le leader de l’UDRG pense le contraire.
Bah Oury, salue cette rencontre et rappelle que ce symposium constitue le coup d’envoi vers le retour à l’ordre constitutionnel.
<<j’ai suivi de loin, mais je crois que c’est le top chrono qui est lancé pour la rédaction du projet constitutionnel et à ce niveau le président de la transition a réitéré sa ferme volonté de respecter le calendrier et la feuille de route de la transition>>, martèle l’ancien ministre de la réconciliation qui renchérit en ces termes : << je pense qu’il faut s’inspirer des expériences des autres, des bonnes tout comme les mauvaises. Par exemple, si vous regardez autour de nous en Guinée Bissao, il y a une constitution qui est un facteur de déstabilisation. Vous regardez également en Amérique latine ou les constitutions sont faites de telle sorte qu’il n’y pas une réelle autorité au niveau de l’exécutif d’où les troubles récurrents. Je pense qu’il faut s’inspirer des autres pour ne pas prendre des mauvais exemples et puis tenir compte de nos réalités pour avoir une constitution en conformité avec les intérêts du présent et du futur de la Guinée>>, a-t-il recommandé.
Le plus important pour cet homme politique ce n’est pas de doter la Guinée d’une constitution bien faite, mais de mettre tout en œuvre pour appliquer son contenu.
<<De l’indépendance à nos jours, les textes n’ont jamais été appliqués réellement ce qui est le plus marquant, c’est le fait des pouvoirs autocratiques. Dès qu’ils sont au pouvoir, ils se permettent d’ignorer les lois et parfois même, ils se mettent à les violer systématiquement dans le seul but de conserver le pouvoir indéfiniment en dépit de la volonté démocratique d’avoir une alternance démocratique et c’est ce qui est dommage. Une constitution est faite pour être respectée, une constitution est le guinde permettant de faire fonctionner les institutions, mais si c’est un parchemin qu’on peut jeter par la fenêtre comme un chiffon alors vous n’aurez que des situations de conflits et d’instabilité comme on l’a connu depuis l’indépendance>> a prévenu l’homme politique.
Molayane