C’est la première réaction du gouvernement guinéen 48 heures après le sommet de la CEDEAO tenu à Addis-Abeba. Au cours de cette rencontre, l’organisation sous-régionale a de facto reconduit ses sanctions antérieures prises contre la junte guinéenne, dont l’interdiction de voyager. La communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest a également demandé aux autres organisations de lui apporter une main forte afin de faire appliquer les sanctions.
Une sortie qui ne laisse pas le pouvoir de Conakry indifférent. Devant les Hommes de médias, ce mardi à Kaloum, le chef du gouvernement s’est abstenu cette fois à ouvrir une guerre interposée par voie de presse avec la CEDEAO. Cette fois, Docteur Bernard Goumou a compris qu’il faut nécessairement mettre la balle à terre.
<<En ce qui concerne la CEDEAO, nous avons commencé à consulter sereinement nos partenaires avec lesquels nous avons conclu un accord conjoint sur les 10 points du chronogramme de la transition. Et ce chronogramme est en train de se dérouler sur 24 mois depuis le 1er janvier 2023 dans le cadre d’un compromis dynamique. Vous aurez cependant relevé que le communiqué a été signé par le président en exercice de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, en lieu et place du président de la commission de la CEDEAO comme c’est le cas toujours. Mais sur cette question, je ne fais pas de commentaire. Mais ce qui est évident, nous demandons humblement à la CEDEAO, l’accompagnement nécessaire pour la conduite de cette transition selon le délai de 24 mois que nous avons signé>>, a déclaré le chef du gouvernement devant la presse.
À en croire le Premier ministre, le ministre des affaires étrangères sera très devant la presse une fois de retour à Conakry. À cette rencontre, il sera accompagné par le ministre porte-parole du gouvernement sur notre réaction.
Molayane