Après une première tentative sans suite, le rapport du cadre de dialogue politique inter guinéen a été officiellement remis ce mercredi 21 décembre au président de la transition. La cérémonie a regroupé au palais Mohamed 5 sis à Kaloum, plusieurs membres du gouvernement, acteurs politiques, diplomates pour ne citer que ceux-ci. Durant plusieurs jours, le travail effectué par les participants à ce cadre a abouti à l’élaboration de 35 résolutions. Du recensement général de la population, à l’élaboration de la nouvelle Constitution, l’organe de gestion des élections, sans oublier l’âge limite des candidats tout a été scruté dans ce document.
En termes de recommandations, le rapport envisage l’augmentation du nombre de députés à élire sur la liste nationale et à l’uninominal en tenant compte du recensement à vocation d’état-civil et du nouveau découpage administratif. Quant à l’organe de gestion des élections, les participants proposent que soit institué un organe indépendant de gestion des élections chargées des scrutins référendaires et de toutes les élections politiques en république de Guinée après la période transitoire.
Reste à voir qu’elle va être la réaction de la principale formation politique compte tenu de ce document.
Nous vous proposons quelques éléments de ce rapport.
1- Concernant le recensement général des populations et de l’habitation, le document note de faire en sorte que le processus de recensement général de la population et l’habitation n’impacte la durée de la transition qui est de 24 mois.
– Réaliser le recensement administratif à vocation d’état-civil pour y extraire les données et personnes en âge de voter, afin de constituer le fichier électoral dans un délai de 12 mois.
– Assurer la gratuité de délivrance des actes d’état-civil dans le cadre du programme national de recensement administratif à vocation d’état-civil.
2- De l’élaboration de la nouvelle Constitution, des lois organiques, la mise en place des institutions
– Associer un comité constitutionnel sous l’autorité du CNT, composé de juristes, sociologues, économistes, écrivains, politologues, historiens et anthropologues, à la rédaction de l’avant-projet de la constitution.
– Promouvoir la parité à tous les postes nominatifs à compétence égale et sur la liste des candidatures des élections locales et législatives.
– Mettre en place un régime présidentiel avec un Premier ministre chef du gouvernement.
– Fixer la date limite à 35 ans minimum et 75 ans maximum pour les candidatures à l’élection présidentielle. Pour les prochaines élections, les personnes ayant 75 ans, révolus au 31 décembre 2024 sont autorisés à être candidat.
– Adapter la charte des partis politiques en tenant compte des avancées dans le monde et des réalités sociopolitiques du pays.
– Réviser le code des collectivités locales au regard des dispositions de la nouvelle constitution.
– Adapter la charte des partis politiques en tenant compte des avancées dans le monde et des réalités sociopolitiques du pays.
3- De l’organe de gestion des élections
– Prévoir dans la nouvelle constitution un organe indépendant de gestion des élections chargées des scrutins référendaires et de toutes les élections politiques en république de Guinée, après la période transitoire ;
– Prévoir dans les dispositions transitoires dans la nouvelle constitution, l’organisation par le ministère en charge de l’administration du territoire, du référendum, des élections locales, législatives et présidentielles, avec un observatoire composé des représentants des partis politiques et les organisations de la société civile.
Molayane