Cette phrase qui restera célèbre dans l’histoire de la guinée indépendante a été prononcée le 25 août 1958 par feu Sékou TOURE lors de la visite à Conakry du Général de Gaulle Président du Gouvernement de la République Française.
L’arrivée à Conakry du Général de Gaulle se situe dans le cadre d’une tournée qui l’a conduit au Congo Brazaville, à Madagascar, en Côte d’Ivoire, en Guinée et ailleurs pour demander aux colonies françaises d’Afrique de voter Oui et accepter sa constitution ou voter Non auquel cas le territoire deviendrait indépendant. Le Général de Gaulle dans sa réponse au discours de feu Sékou TOURE fit la déclaration suivante : « cette communauté, la France la propose ; personne n’est tenu d’y adhérer. On a parlé d’Indépendance, je dis ici plus haut encore qu’ailleurs que l’Indépendance est à la disposition de la Guinée. Elle peut la prendre, elle peut la prendre le 28 Septembre en disant ‘’Non’’ à la proposition qui lui est faite, et dans ce cas, je garantis que la Métropole n’y fera pas obstacle. Elle en tirera bien sûr des conséquences, mais d’obstacle elle n’en fera pas et votre territoire pourra, comme il le voudra et dans les conditions qu’il voudra, suivre la route qu’il voudra ».
Fort de cet enseignement de feu Sékou TOURE, le peuple de guinée au referendum du 28 septembre 1958 vota massivement 1 119 568 Non contre 57 134 Oui. Cette majorité de voix négatives permit la proclamation solennelle de l’indépendance de la guinée sous le prestigieux nom de République de Guinée le 02 octobre 1958 à 10 heures 30 minutes. Miraculeusement, ce 25 août 1958 est né le diable de la Guinée quelques heures après le départ du Général de Gaulle à Dakar. Il fit ses premiers pas le 28 septembre 1958 et le 02 octobre de la même année il devint majeur. Depuis ce temps il est en pleine activité sur le terrain. Il faut retenir que l’unique mission assignée au diable par ses parents, c’est d’empêcher à tout prix le développement socio-économique de la Guinée indépendante. Ce diable n’est pas le diable des légendes que tu connais.
Notre diable est doué d’homochromie comme le caméléon. Sa force réside dans la division des hommes. Il ne se fatigue guère. il est téméraire, prêt à braver les forces de défenses et de sécurité. Il se bat sur tous les terrains. Il n’est pas une majorité mais son mode d’opération donne l’impression qu’il est une majorité voilà pourquoi le pouvoir et le peuple ont peur de lui. Ses champs d’action sont multiples :
a- L’organisation des coups d’Etat (complots)
b- b- L’agression du 22 novembre 1970
c- c- La lutte pour :
– L’institution du multipartisme intégral – Le changement de la constitution – La défense de la constitution
– La défense de la démocratie
La constitution élaborée par le CNT au cours de la transition dirigée par Sékouba KONATE n’a pas été soumise au référendum par la volonté du diable. Le même scénario pointe à l’horizon. Vous conviendrez avec moi que le diable a mené de fortes pressions sur le pouvoir exécutif de 1958 à la transition en cours. Tout ce que le pourvoir exécutif propose ou décide est rejeté par le diable sous le prétexte spécieux qu’il n’a pas été associé à la prise de décision ou que cette décision n’est pas la bonne.
Quand le pouvoir exécutif cède à une exigence du diable, c’est une nouvelle exigence que le monstre brandit. Lorsque la pression atteint un certain seuil, le pourvoir exécutif s’agrippe à son fauteuil et dit : je ne cèderai pas. Je ne lâcherai pas mon fauteuil. Le diable réplique en disant : il faut rendre le fauteuil. Un bras de fer n’ait entre le pouvoir et le diable dont la suite est connue. Le développement est arrêté au profit de la protection du fauteuil. Le diable à une forte stratégie qui consiste à ensanglanter la main du pouvoir.
C’est dans ce contexte que le diable, très actif, a provoqué les événements du 28 septembre 2009 dont le procès dénommé « Procès des Evénements du 28 Septembre 2009 » a débuté ses assises le 28 septembre 2022. Ce procès, qui n’est qu’un début de procès, doit être géré intelligemment avec patriotisme par les guinéens en donnant plus de chance au pardon car le diable se prépare à nous réserver des surprises.
Dans le souci d’atteindre certains objectifs égoïstes, le diable, sous les yeux complices de certains parents, n’hésite pas à donner la drogue aux enfants surtout mineurs, en les incitant à descendre violemment dans la rue empêchant ainsi la paisible population de vaquer à ses affaires. Ce sont les pauvres citoyens qui payent les frais de cette brutalité.
C’est dans ce cycle infernal entretenu par le diable que la guinée vient de célébrer le 64ème anniversaire de son indépendance dans la misère morale, sociale, économique, sanitaire, culturelle, physique, éducative alors que le pays regorge d’immenses richesses minières, agricoles et humaines. Le peuple de guinée doit s’organiser pour combattre et extirper de ses rangs l’abominable diable de la guinée qui a déjà ses tentacules dans certaines organisations politiques, la société civile.
Les forces de défense et de sécurité doivent faire attention à leurs hommes à la gâchette facile, ces hommes n’étant pas loin des tentacules de l’horrible diable. Le peuple peut vaincre le diable. Guinéens et Guinéennes, aimons-nous, acceptons-nous, combattons la haine qui est l’ennemie du progrès, débarrassons-nous des considérations irrationnelles, ensemble, la main dans la main, construisons notre guinée.
Les historiens de guinée, qu’attendez-vous pour écrire l’histoire vraie de la guinée indépendante. Avez-vous peur du diable ? La jeunesse a besoin de connaitre l’histoire de la guinée. Les écrits ou les propos des intellectuels guinéens doivent mobiliser le peuple autour d’un objectif commun faute de quoi ils deviendront les adeptes du diable. Peuple de guinée, ignores-tu que le navire à bord duquel tu t’es embarqué le 25 août 1958 est entrain de tanguer par la volonté du diable. Implorons la grâce de Dieu, le Tout Puissant pour qu’il assiste notre guinée car le bonheur tant attendu est toujours à l’horizon soixante-quatre (64) ans passés.
Allons-nous fêter le centenaire de notre indépendance à l’image des soixante-quatre (64) ans marqués par une contestation permanente et exacerbée du pouvoir exécutif? Je dirai non. Il est temps pour nous guinéens de réfléchir sur le devenir de notre nation qui doit être unie, forte, puissante.
Beyla, le 03 Novembre 2022
El Hadj Ben Sala TRAORE Tel : 622 75 61 07