Ce mardi 1er novembre 2022 marque le 64e anniversaire de la création de l’armée guinéenne, depuis le 1er novembre 1958. A cette occasion, notre rédaction est allée à la rencontre des citoyens pour recueillir leurs avis sur ce que représente les 64 ans de l’existence de l’armée guinéenne.
Cest plus qu’une fierté nationale pour tout Guinéen. Car, ces 64 ans représentent de long combat pour notre vaillante armée.
<<Comme vous le savez, l’armée est une institution au service de la République. Pour cette fête de notre vaillante armée, qui marque les 64 ans de protection et de défense, de dignité et d’intégrité, notre armée est notre fierté. Sous le premier régime, elle a participé à la lutte d’indépendance en Angola, Cap-Vert, en Mozambique pour ne citer que ceux-ci. Le second régime en dépit de tous les défis, elle a pu vaincre la rébellion et a su être le noyau central de L’ECOMOG et aujourd’hui elle est structurée. Elle a une image fleurissante et participe au maintien de la paix au Mali>>, rappelle Condé Moussa, membre de la plateforme »Voix de peuple ».
Pour sa part, Billo Bah responsable d’antennes, mobilisations et actions de FNDC pense que : <<Notre armée fait partir des symboles de notre souveraineté, de notre indépendance et de notre fierté nationale et internationale, pour avoir non seulement participé à libérer notre nation et celle des nations sœurs. Mais aussi surtout d’avoir participé à préserver l’intégrité territoriale et à préserver le pays des agresseurs rebelles que les pays frontaliers ont connu ces dernières années. Les armées font partir des éléments illustratifs de la puissance d’une nation donc c’est une fierté nationale pour nous>>, a-t-il magnifié la bravoure de l’année guinéenne.
Poursuivant, il a par ailleurs mis l’accent sur certains dérèglements au sein des rangs de l’armée.
<<Cependant, faut-il rappeler que cette même armée est en instance de dévouement de sa mission première par son implication dans la répression des citoyens pro-démocratie, qui manifestent pour exprimer leur opinion et leur opposition à certaines décisions et attitudes des gouvernants. Le massacre de 28 septembre en fait fois dont le procès se tient présentement, sans compter les centaines de morts que nous avons connus lors de cette dernière décennie au cours des règnes du régime déçu. À ceux s‘ajoute sa boulimie de pouvoir, car depuis, après la première République nous avons connue plus de règne de militaires que de civils. Sa volonté de se maintenir au pouvoirs au détriment de la volonté du peuple>>, déplore Billo Bah.
Dans la même lancée, il invite à la formation de l’armée pour la restauration d’un État de droit en Guinée. <<la formation de cette armée reste et demeure un défi majeur pour la restauration de l’État de droit, de la démocratie et de la mise en place d’une armée Républicaine au service de la nation débarrassée de tout engagement politique>>, a-t-il conclu.
Doussou Konaté