Ce mercredi 1er juin 2022, les populations se sont réveillées avec la nouvelle annonçant l’augmentation du prix du carburant. Une augmentation que fustigent des citoyens, car cette situation impacte lourdement les activités quotidiennes, notamment le transport et le coût de certaines marchandises. Certains commencent à regretter l’absence du président débarqué le 05 septembre 2021, par le groupement des forces spéciales.
« Walaye, on n’est pas content. La population souffre. On ne doit pas augmenter le prix d’essence à 12 milles francs guinéens. On doit faire 11 milles au moins. Alpha Condé a laissé à 11 milles francs, il n’a pas augmenté à 12 milles. Mais comment DOUMBOUYA peut augmenter jusqu’à 12 milles. Il n’a qu’à diminuer », affirme Mamadou Aliou DIALLO, Chauffeur.
Dans la matinée, certaines stations étaient fermées en attendant l’uniformisation des prix à la pompe. Plusieurs chauffeurs s’approvisionnent dans le marché noir à 13 milles francs. Une situation qu’expliquent les pompistes.
« On attend les techniciens pour changer les prix sur les pompes. Sinon quand on sert quelqu’un, lui, il voit 10 milles, toi, tu lui dis 12 milles ce sont des problèmes. On a le carburant, mais on attend les techniciens », indique le pompiste Laye Moriba KEITA.
Désormais, les Guinéens n’ont aucun choix que de faire avec ce nouveau prix de 12 milles francs : « Je vous le jure, cette augmentation du prix du carburant va nous faire souffrir. Depuis le matin, on marche, ce n’est qu’à 9 h, qu’on a eu taxi et c’est 2milles qu’on a payé par tronçon. S’ils ne peuvent pas diminuer le carburant, ils ne doivent pas augmenter. Tous les prix vont augmenter au marché » fustige Oury Bailo DIALLO, une vendeuse rencontrée à Matoto.
C’est clair, les citoyens font face à la dure réalité du pays. Le transport qui grimpe, les marchandises dont le prix se fixe au gré et aux envies des commerçants. À côté, rien ne présage que les salaires dans le secteur public et privé vont suivre le rythme de cette flambée.
Alseny BARRY