Tourmente au commissariat central de Matoto. Depuis quelques jours, des policiers dudit commissariat s’interrogent sur une prétendue décision qui se murmure dans les oreilles. D’après les informations recueillies, les locaux du commissariat devront désormais servir de bureau pour la société Iris, qui dispose le contrat de confection les passeports. Pour le moment, aucune note administrative, ne confirme la décision. Cependant, des sources anonymes sur place, affirment que l’ordre est venu du ministère de la sécurité, pour dit-on, faciliter les opérations d’enrôlement et de la délivrance des passeports biométriques.
Ces rumeurs si elles se confirment, risque d’entraver sérieusement le les services du commissariat et affecter dangereusement la sécurité des populations dans la commune de Matoto. C’est du moins le constat qu’on a présenté à notre rédaction sur le terrain.
Avec un bâtiment de onze (11) compartiments composés de bureaux, de violons et d’autres dispositifs sécuritaires, le commissariat de Matoto, s’apprête à évacuer une bonne partie du service. Le motif serait de permettre aux équipes de Iris de disposer de local pour faciliter les travaux de délivrance des passeports. Plusieurs démarches auraient été entreprises auprès du ministère de la sécurité afin de permettre la décentralisation des opérations de Iris. C’est dans cette perspective qu’un espace aéré a été aménagé pour la société. Mais celle-ci aurait exigé des autorités la mise à disposition de l’entièreté des locaux.
Rénové dans le cadre de la coopération entre la Guinée et le Liban en 2013, le commissariat central de Matoto répond visiblement aux critères d’un service de sécurité de proximité. Le renforcement des violons permet aux agents de traquer les malfrats sans aucun risque d’évasion. Dans son organigramme, le commissariat central de Matoto dispose des cellules de détention pour hommes, femmes et enfants, contrairement à d’autre commissariat de la place.
De même, un espace est aménagé pour la conservation des armements collectés lors des opérations. Ce qui garantit la permanence des agents sur le site.
Si la nouvelle se confirme, le commissariat central de Matoto et son personnel déménageront dans la cour de la police routière qui ne possède que de sept bureaux, dont trois opérationnels. La garde à vue des détenus à cet endroit, serait un danger pour la population et une opportunité d’évasion pour les détenus.
Mariam KANTE