Le CNRD et l’ordre national des pharmaciens, l’ordre national des médecins et Medicrime s’engagent à assainir le secteur de santé. Au cours d’un tête-à-tête effectué hier mercredi au camp Samory, les autorités et les acteurs sanitaires ont envisagé une stratégie de lutte contre la vente illicite des médicaments et l’éradication de la prolifération des cliniques clandestines en République de Guinée, c’est du moins ce qu’a livré les invités.
Durant deux heures, les nouvelles autorités et les acteurs de santé ont décortiqué les phénomènes qui assaillent la santé publique dans les structures sanitaires et pharmaceutiques. Au sortir de ladite réunion de concertation à huit clos, les représentants des structures sanitaires s’engagent à être à l’avant-garde du respect et de la préservation de la santé publique.
«Le point de cette première réunion était d’engager tous les participants dans la lutte contre le système mafieux des faux médicaments et de tout ce qui suit comme produits prohibés, parce que vous n’êtes pas sans savoir que notre pays est devenu pratiquement la plaque tournante de la vente des faux médicaments. Nous voulons assainir le secteur pharmaceutique et moraliser le secteur de la santé en général. On veut en finir avec la vente illicite des médicaments chez nous et la prolifération des cliniques clandestines dans notre pays qui font autant de dégâts », rapporte Dr Manizé Kolié pharmacien et secrétaire général du syndicat des pharmaciens de Guinée.
D’après les participants, cette première réunion technique se poursuivra au ministère de la Santé dans les jours à venir. Ces hommes de santé se réjouissent de la volonté politique du CNRD à traquer les auteurs de ce danger public.
« Je vous rassure que le CNRD a exprimé une réelle volonté de nous accompagner parce que c’est devenu un problème très grave, un problème de santé publique qui malheureusement tous les jours endeuille nos familles », déclare Pr Hassan Bah.
De son côté, l’ordre des médecins de Guinée prévoit un programme de lutte contre la vente illicite des médicaments et instaurer la réglementation de l’exercice de la profession médicale.
« Nous allons mettre en place un programme pour dérouler nos activités sur le terrain, pour lutter définitivement contre la vente illicite des médicaments dans notre pays et aussi réglementer l’exercice de la profession médicale», envisage Pr Hassan Bah, médecin légiste et président de l’ordre des médecins de Guinée.
Mariam KANTE