Ce sont plus de trente jeunes dont la plupart sont mineurs qui sont victimes de faux et usage faux par un agent de la police. Les faits remontent près de 4 ans lorsque leur voisin agent de police les emmenaient à coléah à la direction générale de la police de l’air et des frontières pour poser leur emprunt sur les dossiers d’autre identité.
« Le monsieur nommé Mouctar Tawel CAMARA est un agent de la police. Ils nous prenaient dans le quartier un à un pour nous amener à Coléah, pour prendre nos empreintes aux noms d’autres personnes. Nous avons fait une réunion pour porter plainte contre lui. Nous sommes allés au TPI de Mafanco, à l’ECO 3 et à l’inspection générale à Coleah. On nous a également demandé à la DPJ » explique Moussa SYLLA porte-parole des jeunes victimes d’escroquerie.
FATOU CONDE, l’une des victimes d’usurpation d’identité par le présumé usurpateur, dit avoir posé son empreinte au nom d’une autre personne lorsqu’elle avait 13 ans. C’était sa première fois d’ailleurs de mettre pieds dans un ministère.
« Quand, j’avais 13 ans, Mouctar Tawel CAMARA, l’agent de Police m’a amené à Coléah là où on fait les passeports. Il m’a dit d’abord, si on appelle Fatoumata Binta DIALLO, de répondre. J’étais naïve, je ne comprenais rien, et j’avais confiance en lui comme c’est un policier. Donc il m’a fait rentrer dans une grande salle d’attente. J’ai attendu beaucoup de temps là-bas, après ils ont appelé Fatoumata Binta, j’ai répondu. Ils m’ont fait rentrer dans une autre salle, ils m’ont prise en photo, et ont pris mon emprunte. Après, je suis sortie», témoigne moigne Fatou CONDE.
Sur la question, nous avons été voir le directeur central de la police de l’air et des frontières qui dit ne pas être saisi du dossier, bien que les jeunes l’ont alerté sur le sujet. L’homme semblerait plutôt protégé un ami. Un ami qui s’avère pour le moment introuvable.
« Actuellement, nous sommes à la DPJ, mais on ne voit aucune réaction qui prouve qu’ils veulent nous aider. Il y a un commissaire qui nous a même dit de payer de l’argent sinon il ne va pas poursuivre notre dossier. Même aujourd’hui, je l’ai appelé, il ne m’a pas répondu, il m’a plutôt raccroché », s’indigne MOUSSA SYLLA PORTE PAROLE des jeunes victimes d’escroquerie
Cependant, ces jeunes sont privés de tout déplacement hors du pays pour la simple raison qu’aucune des victimes ne pourra prendre un passeport. Ils sollicitent que les nouvelles autorités les aident pour qu’ils soient rétablis dans leurs droits.
Alseny BARRY