Malgré les risques liés à la conduite des engins roulants, l’utilisation des casques de protection n’est plus suivie à la lettre par des citoyens de la ville de Kankan. Pour ces derniers, le casque n’est plus à la mode et ceux qui l’utilise se font raquetter par les policiers pensant qu’ils viennent du village.
Parmi les différents moyens de déplacement, la moto figure en bonne place dans la commune urbaine de Kankan.
Cependant, pour certains conducteurs de taxi moto et autres utilisateurs, le port des masques de protection n’est plus à la mode. Tel est cas chez Mohamed KONATE conducteur de taxi moto.
<< il est vrai que nous les conducteurs de moto nous ne Portons pas de casque parce qu’il fait chaud et ça gêne mais la raison fondamentale est que nous sommes souvent victime de raquette policière lorsque nous portons les casques. Les policiers se réfèrent au casque pour repérer les villageois avec qui ils soutirent de l’argent facilement. Du coup, on considère tous ceux qui portent comme des villageois.>>
Même son de cloche chez Tamba Maurice Millimouno qui reconnaît tout de même l’utilité du casque: << moi je ne porte pas de casque parce que je n’ai pas ce temps. Le casque, c’est pour les villageois. Quand tu le portes, les policiers te font arrêter. Sinon je sais que le casque est très important pour nous >>, estime-t-il.
Cependant, même si le port des casques n’est plus à la mode pour la plupart des conducteurs de moto à Kankan, il faut retenir que la loi guinéenne réserve une contravention pour tout contrevenant.
Sékou Bourgeois CAMARA