C’était au cours d’un match de Foot entre amis le 16 octobre, à deux jours des élections présidentielles du 18 octobre 2020 que Yamoussa SYLLA a été conduit à la maison centrale de Conakry pour une durée de 7 mois. Alors, c’était à l’occasion d’une mutinerie que le jeune militant de l’UFDG s’est évadé de la prison. Depuis lors, il reste introuvable et activement recherché par les autorités de Conakry.
D’abord, tout commence par sa volonté de contribuer à la bonne gouvernance de la Guinée, doter son pays d’une administration forte, capable de respecter et de faire respecter les lois. Ce sont entre autres l’ambition qu’anime ce jeune militant démissionné de l’UFR pour l’UFDG, à cause de son projet de société.
Le parcours d’un jeune ambitieux pour l’émergence de son pays
Yamoussa Sylla commence sa carrière politique dans le parti de Sidya TOURE, président de l’Union des Forces Républicaines (UFR) au sein du comité de base à ratoma centre, dans la commune de Ratoma. Ainsi, il devient officiellement membre de l’UFR en 2005 en tant que chargé de communication. Au lendemain du premier tour des élections présidentielles de 2010, est née l’alliance entre l’UFR et de l’UFDG en vue d’affronter et battre le professeur Alpha CONDÉ au second tour. C’est alors Yamoussa Sylla rentre en contact avec le parti de Cellou Dalein au niveau du comité de base de Ratoma comme membre de l’UFR au sein de l’UFDG.
De l’assomption politique à une première arrestation
L’année de 2013 précisément le 28/05, marque la première arrestation de Yamoussa Sylla pour trouble à l’ordre public ensuite conduit à l’escadron de Matam. Après une détention de 15 jours, il recouvre sa liberté le 11/06/2013. C’est suite à cela qu’il décroche son premier emploi chez l’opérateur téléphonique Cellcom Guinée, en tant que téléconseiller en 2014.
Cependant, après une fuite d’information politique par le réseau de communication de Cellcom, Sylla Yamoussa sera donc accusé de complicité et il perd son job chez l’opérateur.Jusque-là membre actif de l’UFR, Yamoussa SYLLA décide finalement de mettre un terme à sa collaboration avec le parti de Sidya TOURE en 2015, suite à la nomination de celui comme le haut représentant du chef de l’Etat.
Changement de camp, de nouvelles arrestations en perspective
Désormais, l’ancien militant de l’UFR devient le nouveau membre de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) en 2016, en tant que le chargé à l’organisation et à l’implantation de l’UFDG au sein du comité de base de Ratoma. Une fonction qu’il a exercée entre 2016 et 2020. Ce n’est que le jeudi 19/03/2020 qu’il a de nouveau été arrêté pour motif : mobilisation des jeunes de quartier pour la rébellion, barricade des voies publiques dans la commune de Ratoma. Après avoir passé 13 jours de détention à l’escadron mobile d’Hamdallaye, il sera de nouveau libre le 31/03/2020.
A la même année dans la préfecture de Dubreka, c’est-à-dire quelques mois seulement après sa mise en liberté, Yamoussa SYLLA s’est encore vu arrêter par l’armée le 16 octobre 2020 sur un terrain de football à deux jours des élections présidentielles du 18 octobre 2020. Conduit à la maison centrale de Conakry, il passe 7 mois de détention dans des conditions inhumaines et dégradantes.
C’est pourquoi ce détenu politique dès les premières occasions a fui son pays pour mieux vivre. La tête de l’homme est au prix de l’or pour celui qui le retrouve. «je me suis évadé et je suis actuellement recherché par les autorités de mon pays.»
Moussa KEITA