De manière unilatérale, le Président guinéen a fermé les frontières terrestres de son pays avec le Sénégal, la Guinée-Bissau et la Sierra-leone. Mais le président de la Sierra-leone a réussi à convaincre Alpha Condé pour la réouverture de sa frontière terrestre du côté de Pamelap.
Depuis le 27 septembre 2020, les commerçants touchés par cette fermeture ont presque tout perdu et les contrebandiers se livrent à coeur joie à toutes sortes de trafic.
Le ballet diplomatique a l’initiative du président Sierra Léonais à permis la réouverture de l’axe Freetown-Conakry, mais c’est quasi impossible que les présidents sénégalais et Bissau-guinéen lui emboîtent le pas. Les nombreuses interpellations de la communauté internationale, pour l’heure n’y font rien, car le président Alpha Condé n’a pas bougé d’un iota.
Pendant ce temps, les contrebandiers en complicité avec les autorités administratives et sécuritaires le long des frontières officiellement fermées écoulent leurs produits.
Le cas de la frontière avec le Sénégal en est une parfaite illustration. A Koundara, des deux côtés de la frontière, les camions bondés de produits de tout genre, déchargent leur contenu dans des tricycles qui entrent sur les différents territoires sans aucun contrôle. De part et d’autre, des pots-de-vin sont versés aux autorités administratives et sécuritaires, des montants cotés Sénégalais qui varient de 5000 CFA à 50. 000 CFA et côté guinéen de 50.000 GNF à 1.000.000 GNF.
Officiellement fermée, la frontière de la Guinée avec le Sénégal connaît un trafic dense qui échappe à tout contrôle réglementaire. Le statu quo coûte non seulement chère en termes financiers, mais aussi sécuritaires pour la Guinée.
Sur des routes parallèles qui ont été créées pour l’occasion, la Guinée s’expose à tous les risques de voir rentrer sur son terrain des marchandises prohibées. Une ouverture officielle, un contrôle systématique professionnel du trafic le long des deux frontières, apportent plis de sécurité, qu’une hypothétique fermeture qui ouvre la voie aux contrebandiers.
NB : nous avons pu infiltrer le trafic de nuit, les vidéos sont plus éloquentes, disponible sur page Facebook.
La rédaction