La BCRG emboîte le pas du ministère de la justice qui avait démenti l’existence d’un mandat d’amener contre le Gouverneur de la banque centrale, Dr Lounceny Nabé. L’institution monétaire Guinéenne a dans une déclaration, affirmé que le contentieux dans lequel est cité son patron, ne la concerne nullement pas. La même déclaration mentionne qu’il s’agit d’une histoire entre le Patrimoine bâti public et le sieur Alseny Bangoura et ses associés qui remonte à 1990. (décryptage)
C’est au début du mois de janvier 2021, que Dr Lounceny Nabé, gouverneur de la banque centrale de la République de Guinée a été cité devant le tribunal correctionnel de Kaloum. Il est accusé par une entreprise dénommée ‘’les Etablissements Alseny Bangoura et associés’’ pour dit-on : « abus de confiance » et « rébellion à la loi ».
Dans le dossier, après la fixation du montant de la caution à 3 millions de francs et le renvoie de l’affaire au 25 janvier 2021 pour l’ouverture des débats, c’est une autre information qui fait état de l’émission d’un mandat d’amener contre Dr Lounceny Nabé devant le parquet de Kaloum.
Cette information a provoqué des grincements de dents du côté de la banque centrale de la république de Guinée. Dans une déclaration, l’institution monétaire a tenu à mettre les points les i. Elle informe que le dossier des ETS Alseny BANGOURA & Associés (EABA), ne concerne ni la Banque Centrale et encore moins le Gouverneur.
Cette affaire, selon la même déclaration de la BCRG, date du 04 juin 1990, donc bien avant la venue de Lounceny Nabé à la tête de la banque centrale, avait été jugée en 2008 par le TPI de Kaloum. Ledit jugement n’avait nullement fait mention du nom de l’actuel gouverneur de la banque centrale. C’est plutôt la Direction Générale du Patrimoine Bâti Public qui avait été condamné au paiement d’un certain montant en faveur des ETS Alseny BANGOURA & Associés.
En exécution de cette décision, un huissier de justice aurait pratiqué pour le compte de la société, une saisie sur le compte de la Direction Générale du Patrimoine Bâti Public dans les livres de la Banque Centrale.
En 2010, sur la même affaire, la Banque Centrale a sollicité et obtenu l’avis du Ministre de la Justice qui, aurait indiqué que ce cantonnement dans les avoirs de la Direction Générale du Patrimoine Bâti Public, pourrait violer les articles 9 et 10 du Décret D/083/PRG/SGG du 05 mai 1997 portant organisation et attributions de l’Agence Judiciaire de l’État.
Ainsi, la Banque Centrale rappelle qu’elle ne s’est opposée à aucune exécution de décision de justice dans cette procédure. La citation du gouverneur dans cette affaire, n’est rien d’autre que de l’acharnement sans fondement, l’Institution Bancaire.
Mamoudou Babila KEITA