Dans le cadre de la rénovation et de l’extension du Grand Hôtel de l’Indépendance de Conakry, les travailleurs dénoncent le non-respect des engagements pris par la société SNA. Ibrahima Tounkara, Secrétaire Général de la délégation syndicale des travailleurs dudit hôtel, revient sur les promesses qui ont été faites par le Ministre d’Etat Kiridi Bangoura lors de la signature de la convention entre l’Etat Guinéen et la société sud-africaine et tire la sonnette d’alarme sur leur situation.
Le Grand Hôtel de l’Indépendance ou le Novotel, était l’un des monuments de la République de Guinée sous la première république. Considéré comme un patrimoine délabré comparativement aux nouveaux hôtels de Conakry, récemment, l’Etat Guinéen a finalement passé la main à une société sud-africaine pour la rénovation, l’extension et l’exploitation dudit hôtel. Mais la société devrait reconduire le contrat du personnel Selon Ibrahima Tounkara, Secrétaire Général de la délégation syndicale des travailleurs durant la période de rénovation.
« La promesse qui n’a pas été respectée par la société, c’est le projet qui nous a été vendu par Kiridi Bangoura, ministre secrétaire général à la présidence. Il nous a dit sur instruction du monsieur le président de la république, que la société s’engage à garantir l’emploi des travailleurs pendant la période de rénovation qui équivalait à deux ans. Les salaires étaient garantis et les travails étaient garantis pendant la rénovation pour deux ans et l’extension pour 4 ans », affirme-t-il.
La nouvelle avait réjoui tous les travailleurs de l’hôtel. Leur implication dans l’accélération des travaux avait ainsi été sollicitée. Tous se sont donc mis à la tâche affirme Ibrahima Tounkara.
«Le ministère les a mis la pression, eux aussi nous ont mis la pression, pour vite déshabiller l’hôtel, pour pourvoir entamer les travaux de rénovation, moyenna les choux que eux-mêmes nous ont promis. Mais rien a été donné. Même les travailleurs qui transportaient les bagages, pour se désaltérer qu’il fallait envoyer d’abord la correspondance en l’Afrique du sud »
Malheureusement, à date, aucun travail n’est en cours sur le site et les employés sont renvoyés en chômage technique, informe le syndicaliste.
« Cela 15 mois depuis qu’ils ont repris l’hôtel, mais ils n’ont payé que 9 mois en intégralité. Là aussi ils ont coupé tous les avantages qu’ils ont trouvés avec nous. Mais on a accepté, croyant que les travaux allaient accélérer et on aura la chance de reprendre le boulot mais tel n’est pas le cas ».
Depuis le mois de mai dernier, les 151 travailleurs de l’hôtel ne perçoivent que 30% de leur salaire. Ils se battent auprès des autorités pour être rétablis dans leur droit.
La rédaction