Quatre candidats à la course présidentielle du 18 octobre renoncent de participer aux manifestations projetées par le collectif des dix politiques de l’opposition. Au cours d’une conférence de presse animée ce lundi, ces leaders motivent leur désolidarisation, pour le non respect des clauses par le président de l’UFDG.
À l’entame, les leaders: Abdoulaye Kourouma du RRD, Souleymane Diallo du PLP, le MND d’Ousmane Doré et l’UDIR de Bouya Konaté ont officialisé leur retrait de l’invite du collectif à manifester, puis ont appelé les autorités à prendre des mesures.
«Nous ne sommes pas signataires de la déclaration qui fait appel à la violence et pour dire aux guinéens de rester serein, de voir la Guinée devant et demander à l’Etat de déclencher l’action publique pour interpeller les commanditaires de ces tueries, pour que les Guinéens vivent en paix», annonce le président du RRD.
Poursuivant, les conférenciers accusent Cellou Dalein du non respect des clauses.
«Avant les élections, nous avons décidé de mettre en place le collectif des 11 candidats pour mutualiser les actions pendant les élections. C’est-à-dire se partager les informations ( PV) pendant les élections. C’était l’objectif de la création dudit collectif. Mais il y beaucoup de partis qui n’ont pas honoré leurs engagements, précisément l’UFDG. Quand on s’était convenu de mettre en rapport les responsables en charge d’organisation des élections des différentes QG, l’UFDG n’as pas répondu. Quant au partage des PV, il n’a également pas répondu», accuse Abdoulaye Kourouma, leader du RRD.
Pour Abdoulaye Kourouma, l’actuelle classe politique est répartie en trois groupes. Et chaque groupe en ce qui le concerne, mène sa lutte personnelle. D’où leur opposition à s’associer.
«Nous avons dit qu’on ne se voit pas dans l’esprit de Collectif parce que nous sommes en face de trois groupes. Il faut être cohérent avec soi-même. Vous avez un groupe qui s’est déjà auto proclamé président de la République, un second qui a déjà félicité les résultats provisoires et un troisième qui attend la cour constitutionnelle. Donc il n’est cohérent pour nous de s’associer à une déclaration Collective où chacun à déjà une position », a-t-il confié à la presse.
Mariam KANTE