L’état d’urgence sanitaire a été prorogé d’un mois à partir de ce 16 septembre 2020. Cette décision du Chef de l’Etat qui intervient à un mois de la tenue des scrutins présidentiels du 18 octobre 2020, suscite des interrogations sur le maintien du rendez-vous.
Des Guinéens s’attendaient à la levée de l’état d’urgence à l’orée des campagnes présidentielles. Malheureusement, cet espoir n’a pas été effectif. Déjà ce nouveau report a suscité des interrogations et des doutes dans l’opinion publique. Dans un post sur Facebook, l’avocat Me Mohamed TRAORÉ s’interroge sur le déroulement la campagne selon les dispositions du code électoral guinéen en vigueur.
« L’état d’urgence sanitaire est prorogé d’un mois ; l’élection présidentielle est prévue dans un mois environ. Comment se déroulera la campagne électorale ? S’achémine-t-on vers un report de la date du scrutin ? Espérons qu’il ne sera pas décidé à travers une autre acrobatie juridique qu’en raison de l’état d’urgence, il n’y aura pas de campagne électorale cette année », prévient-il.
L’ancien bâtonnier déplore également la naissance des panoplies de mouvement de soutien au régime actuel. Ces adhésions qui orchestrent de fortes mobilisations et de réjouissances en cette période de coronavirus.
«Ce serait d’autant plus difficile à comprendre que les mouvements de soutien au 3e mandat naissent par-ci par-là et organisent presque tous les jours des manifestations de réjouissances. L’accumulation de frustrations n’est pas une bonne chose dans un pays », a fustigé Me Mohamed Traoré.
Mariam KANTE