Les prédateurs sexuels sont prêts à tout pour assouvir leur libido. Deux petites filles âgées de 11 et 14 ans viennent de tomber dans leur guet-à-peins. Le présumé violeur de la fillette de 11 ans, reconnait les faits. Mais il affirme avoir agi sous l’influence d’un stupéfiant.
« J’avais des maux de ventre et ma tête tournait. Je n’ai pas fait le rapport avec elle, je l’ai (son sexe) juste touché avec mes doigts. Mais tous ce temps, je ne savais pas ce que j’avais fait, ce n’est que le lendemain que je me suis rappelé ce que j’ai fait » explique Sekou KOUROUMA, présumé auteur.
Le bourreau de la seconde victime du nom de Moussa nie les faits qui lui sont reprochés. Néanmoins, il avoue avoir embrassé la fille.
« Je ne l’ai pas touché. Nous étions assis, elle m’a dit qu’elle a froid, je lui ai demandé ce qu’elle veut, elle m’a dit rien. Après elle a attrapé ma chemise et m’a obligé de l’embrasser, j’ai cédé. Ensuite je lui donné 5milles francs pour le transport »
La mère de l’une des victimes brise le taboue. Elle défie les pressions de l’entourage et réclame justice pour sa fille.
« Il a entraîné la fille dans une de nos chambre avant de la violer. Je porte plainte pour éviter la récidive. Ces parents ont demandé pardon, mais je veux qu’il paie pour ce qu’il a fait », affirme Mariam YATTARA.
Les dossiers sont réunis, et les présumés violeurs ont été déférés devant le procureur, près du tribunal de première instance de Mafanco. De son coté, l’adjudant-chef Bernad TENGUIANO, Commandant de la brigade spéciale des personnes vulnérable a appelé, à une prise de conscience collective afin de combattre le phénomène de viol devenu récurrent dans les foyers.
« La honte est en train de changer progressivement de camp. Avant les gens quand on les violait, ils n’osaient pas dénoncer. Mais aujourd’hui, on est en train de casser ce mythe. Les gens ont le courage. Le dernier cas qui est vraiment illustratif, c’est un monsieur qui a accompagné sa femme violée tout au long de la procédure. Sinon avant des qu’une femme est violée, soit le monsieur divorce carrément de sa femme en disant que tu t’es laissée violer .Mais ce Monsieur a accompagné sa femme et le dossier est au TPI de Mafanco »
Le mois de juin consacré à la protection des enfants : 13 cas de viols ont été enregistrés par la brigade spéciale de protection des personnes vulnérables. Et avant la première quinzaine du mois de juillet le service est saisi pour 3 cas de viols sur mineurs.
Alseny BARRY