Au lendemain de la manifestation des citoyens du quartier Matoto Khabitaya contre le manque de courant électrique, les responsables du commissariat central de ladite commune ont présenté à la presse ce jeudi 25 juin 2020, les neuf (9) personnes. Ces interpellées sont accusées par la police d’avoir fait l’irruption dans le domicile privé du Haut représentant du chef de l’Etat.
Selon les témoignages de ces autorités policières ces personnes possédaient des projectiles mais aussi qu’ils étaient en première ligne pendant la manifestation d’hier mercredi contre le délestage du courant dans leur quartier.
«Le 23 juin 2020 aux environs de 17 heures mon service a été téléphoniquement joint par le chef secteur du quartier Matoto Khabitaya nous informant qu’un groupe de jeune surexcité est entrain de manifester aux alentours du domicile actuel du Haut représentant du chef de l’Etat.
Directement j’ai instruit mon service général de se rendre sur les lieux, pour sécuriser et rétablir l’ordre public. Après des heures de tractations avec la foule, nous avons réussi à calmer la foule, et nous avons réussi à calmer les esprits et rétablir l’ordre public.
Le lendemain à 5 heures du matin, à mon fort étonnement, j’ai été encore téléphoniquement informé que ce même groupe a fait irruption sur les lieux en érigeant les barricades, brûlants des pneus et s’attaquer aussi aux gardes avant de commencer à jeter les pierres sur le domicile du haut représentant du chef de l’Etat. En endommageant ainsi trois de ses véhicules, à savoir son véhicule de commandement et deux pick-up de ses gardes » a rappelé le Commissaire Central de Matoto
Ainsi, selon Mansa Mady CONDE, commissaire central de Matoto que c’est grâce à une synergie d’action, qu’ils ont réussi à interpeller ces 9 personnes : « nous avons réussi à interpeller neuf individus en flagrance en possession des projectiles, et les images que nous avons possédons en font fois. Ces individus seront auditionnés sur les faits de trouble à l’ordre public, destruction de biens privés, et incitation à la rébellion », a expliqué le commissaire divisionnaire.
Interrogé sur ces accusations, Augustin qui se réclame représentant de ces jeunes manifestants a nié en évidence les allégations portées contre lui. Il dit avoir joué le rôle de médiateur entre les jeunes manifestants remontés contre la panne du transformateur qui avait plongé leur quartier dans l’obscurité totale, de plusieurs semaines.
«Même les gardes du haut représentant sont témoins, ils m’ont vu sensibilisé», a-t-il affirmé
De l’autre côté, CAMARA Cheick Tidiane aussi se défend, « on était juste venu pour parler calmement. Notre chef de la jeunesse avait pris certaines personnes parmi nous avec les sages et les imams » a aussi expliqué à son tour.
Bien qu’un nouveau transformateur de 400 KVA soit installé dans ce quartier au sortir de cette journée de manifestation, certains des jeunes interpellés que nous avons approché, disent regretter des violences enregistrées lors de ces manifestations.
Maké FOFANA