Le Chef de l’Etat a effectué une sortie médiatique chez Jeune Afrique ce week-end. Au cours de cet entretien, le Président Condé a qualifié ses rivaux politiques de “putschistes ». Au lendemain de cette sortie, la réplique de Sidya Touré n’est pas restée inattendue.
Commentant la sortie médiatique d’Alpha Condé ce lundi 1er juin, le leader de l’UFR a qualifié l’entretien de jeune Afrique de « publireportage » et non d’une « interview ». Car dit-il, les questions abordant l’invité ont été mises de côté.
«Ce n’était pas une interview, c’était un publi reportage parce qu’aucune question qui pouvait fâcher n’a été posée lors de cette interview-là.
Dix ans après, quel bilan faites-vous de votre action en Guinée? Quelles sont les propositions que vous avez à faire pour que les Guinéens veuillent bien voter pour vous pour un troisième mandat? Qu’en est-il de l’eau, de l’électricité, des infrastructures, tout ce qui concoure au bien-être des Guinéens? Tout cela ne figure pas dans cette interview », a fustigé Sidya Touré.
Revenant sur les propos du Chef de l’Etat qualifiant le FNDC et ses leaders des « putschistes », Sidya affirme que la lutte du FNDC ainsi que ses pairs est loin d’orchestrer une insurrection. Mais plutôt le rétablissement de l’ordre des choses.
«En aucun moment il n’a été question d’aller prendre le pouvoir. L’armée est là, les forces de défense sont là. C’est une manifestation contre ce qui était en train de se faire à savoir un troisième mandat alors que la Constitution de 2010 ne le permettait pas. Il n’y a aucun putsch à l’horizon. Nous avons demandé des choses très claires à savoir qu’on ne pouvait pas aller aux élections avec un fichier où il y avait 8 millions 700 milles guinéens alors que nous savons que notre fichier ne doit pas dépasser les 8 millions.
Une fois que tout le monde ait parlé de cela et ils ont décidé d’enlever 2 millions 400 milles, nous avons voulu réintégrer le système, on dit non! Moi je ne sais pas quelle est la théorie qu’on peut soutenir pour dire que c’était inclusif. Tout le monde a reconnu que c’était des élections non inclusives et c’est ça le fond du problème », a expliqué Sidya Touré.
Mariam KANTE