Justin Morel Junior (JMJ) l’ancien ministre de l’information a rendu un vibrant hommage ce vendredi 22 mai 2020 sur le plateau du journal télévisé de la RTG à l’homme.
Ses témoignages montrent que Mory Kanté a été l’un des pionniers de la musique mandingue, Le chanteur et virtuose de la kora et d’autres instruments traditionnels, n’est pas passé à dos de la cuillère.
«C’est d’abord la qualité de son authenticité, il a grandi en faisant le pont entre le Mali et la Guinée, avec une éducation traditionnelle profonde. Il jouait le balafon, le djembé, ce qui fera que, quand -il décidera de s’exprimer de manière pérenne aussi bien au Mali en Côte d’Ivoire qu’en France la réussite sera sa récompense, » a-t-il affirmé.
Pour lui, Mory kanté a été l’une des voix les plus emblématiques du continent noir, membre d’une famille de griots, poètes et conteurs, le grand orateur aurait accompli sa mission.
«Mory n’est pas parti, il n’est pas mort. Il demeure le symbole et à ce sens, c’est un modèle pour la jeunesse qui sauras que c’est un guinéen qui a su faire le pont entre les pays africains. Et après, il va à l’assaut du monde et il a gagné dans ce combat. Donc, un modèle comme ça doit inspirer les générations futures »
Le chanteur qui se faisait appeler griot électrique a tiré sa révérence à l’âge de 70 ans à l’hôpital sino-guinéen de Conakry. L’homme a trainé beaucoup de foules, mais malgré toute cette gloire, l’artiste laisse des œuvres inachevées derrière lui, témoignage
«Toute vie humaine est inachevée, il aurait voulu avoir beaucoup de studios où beaucoup d’artistes africains seraient venus s’enregistrer. Construire d’autres espaces culturels. Mais tout cela, quand la volonté de Dieu nous appelle nous sommes obligés de répondre.»
En outre, «C’était un homme ouvert, un humain tout simplement, et qui était généreux. L’un des plus grands regrets de Mory Kanté s’était de n’avoir pas pu jouer chez lui quand -t-il était au sommet de sa gloire artistique avec les orchestres qu’il accompagnait » a-t-il affirmé.
Maké Fofana