La réaction de la France n’a pas tardé après les élections référendaire et parlementaire du dimanche dernier. Au lendemain des scrutins couplés, l’ancien métropole de la Guinée, dans un communiqué, a qualifié ces élections de non « inclusives » et a dénoncé les exactions meurtrières survenues.
Au pouvoir de Conakry, c’est une réponse du berger à la bergère venant de Kiridi Bangoura. Lors de son intervention de ce mercredi 25 mars, dans l’émission les grandes gueules, le secrétaire général de la présidence guinéenne a répliqué l’Etat français.
«J’aurais aimé que cette déclaration vienne de l’Ambassade des Etats Unis qui a pris la peine d’observer le processus. Mais c’est déclaré par un pays qui n’avait pas d’observateur sur le terrain, ni daigné fournir un effort local d’observation sur place du déroulement du scrutin.
L’Ambassadeur des Etats Unis et son personnel ont pris la peine de sillonner tous les bureaux de vote et d’avoir son point de vue», a-t-il réfuté.
Poursuivant, Kiridi invite à la fois les ONG locales et les partenaires étrangers à tenir des discours responsables et à l’apaisement de la situation.
«On est dans un exercice où il faut savoir mesure gardée. Et nous, et nos partenaires, et les pays et les organisations : modestie, mesure et gravité de la situation pour que les mots qui sont utilisés soient des mots responsables de chacun. Comment vous pouvez juger un scrutin dont vous n’avez participé ni à l’observation ni à l’organisation? Et vous n’avez envoyé personne pour attester de tout cela. Maintenant, si les affirmation d’une ONG guinéenne suffisent pour définir la politique extérieure de la France, et qu’il y a partie prise dans ce sens-là, nous aviserons», a-t-il répondu.
Mariam KANTE