Les 11 centrales syndicales USTG, ONSLG, COSATREC, USTG, CGTG, CGSL, SIFOG, UNTG, CDTG, SIFOG, CGFOG, CONASYG ont tenu une conférence de presse ce mercredi 18 mars 2020 au siège de la centrale USTG à Kaloum. Au cours de cette rencontre médiatique, les travailleurs de Guinée, parents d’élèves et autres ont été appelés à répondre à leur mot d’ordre de grève qui rentre en vigueur le 19 mars 2020.
Lancée il y’a de cela deux mois par le SLECG dans sa lutte d’obtenir huit millions comme salaire de base, cette grève continue de paralyser le secteur éducatif guinéen, pour trouver une sortie à la crise, ces Onze (11) centrales syndicales se solidarisent au Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée et annoncent la grève à compter du 19 mars 2020.
Pour cause, disent-elles que les vrais signataires du protocole d’accord du 10 janvier 2019 qui régit les points de revendications pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants ont été mis à l’écart des négociations, qui ont abouti au payement des primes d’incitation par le gouvernement aux enseignants en situation de classe.
« Au lieu qu’ils nous appellent nous signataires du protocole du 10 janvier 2019, nous qui avons déclenché les grèves, qui avons commencé à discuter avec le gouvernement. On appelle les syndicats qu’ils ont créé eux même pour nous diviser, pour ne pas que le syndicat soit dans la dynamique conforme à la constitution guinéenne, à jouer son rôle », s’est indigné Abdoulaye Sow.
Par la même occasion, il a demandé aux fédérations affiliées à L’USTG, à toutes les centrales syndicales signataires du préavis de grève d’œuvrer inlassablement pour barrer la route à ceux qu’il appelle ennemis du peuple, et de l’éducation.
Pour lui, ils sont à la recherche des solutions apaisées, qu’ils sont loin d’être des brûleurs de pneus, et ni des bandits dit-il, mais plutôt des cadres qui ont des capacités de mener un débat autour de la table. Mais tout de même en appelle à la grève :
« Nous avons déposé un préavis de grève qui a couru jusqu’à son terme, nous n’avons pas déclenché de grève parce que nous attendons les discussions. Mais on nous provoque. Trop c’est trop nous sommes fatigués, la récréation est terminée. Les parents d’élèves, les enseignants, les travailleurs de tous bords conscientisons l’événement, levons nous. Pour sauver nos enfants. Pour qu’ils soient à la hauteur des enfants des autres pays. Amenons le gouvernement à s’asseoir et à discuter. Aidez-nous parents d’élèves, aidez-nous enseignants, aidez-nous travailleurs de Guinée, il s’agit de nos enfants », a été le cri de cœur de Abdoulaye SOW.
En outre Abdoulaye SOW estime que l’inspection générale du travail de la République de Guinée est désormais politisée. À cette effet, les travailleurs du pays sont invités à grever conformément dit-il au préavis de grève déposé.
« Il y’a aujourd’hui les membres du gouvernement qui sont contre ce pays. Qui empêchent que nos enfants partent à l’école. Qui empêchent à ce que le système éducatif fonctionne conformément c’est inacceptable. Et compromettent l’avenir de nos enfants. Vous les professeurs, vous les enseignants vous acceptés ça, parce qu’on vous a donné une prime d’éloignement. On vous néglige dans votre dignité, L’USTG ne l’acceptera jamais », a t’il affirmé.
Maké FOFANA