Au cours d’une conférence à la maison de la presse, le Syndicat de la Presse Privée de Guinée (SPPG) a dénoncé les violences que subissent les journalistes guinéens lors de la couverture des manifestations sociopolitiques, surtout celles récentes dans le pays.
Généralement en Guinée, les violences infligées sur les hommes de médias interviennent lors des manifestations sociopolitiques d’où résultent des affrontements entre les forces de l’ordre et les manifestants. Et Depuis l’entame des contestations en succession du FNDC, contre l’adoption de la nouvelle Constitution, plusieurs journalistes font l’objet de bastonnades, des dépouillements, orchestrés par les hommes en uniforme d’un côté, et des délinquants, de l’autre.
Pour fustiger les agissements des forces de l’ordre, le SPPG est monté au créneau pour dénoncer les tares contre les hommes de médias.
«Les violations que nous connaissons actuellement contre les journalistes sur le terrain, le syndicat de la presse privée ne peut pas rester silencieux. Il faudrait quand même que le syndicat se fasse entendre et que nous donnions aussi des pistes de solutions» , entame Sidi Diallo, secrétaire général du Syndicat de la presse privée de Guinée.
Poursuivant, Sidi appelle les hommes de sécurité à distinguer les journalistes aux manifestants. «Nous allons interpeller les autorités compétentes, notamment le Ministère de la sécurité. Il faudrait quand même qu’il nous aide de ce côté pour faire la différence entre un journaliste et un manifestant. Malheureusement, ce que nous constatons sur le terrain, dès qu’il y a un mouvement, on ramasse tout le monde».
Tout de même, le syndicat révèle que des services de sécurité parviennent à bel et bien identifier les journalistes ayant leurs badges et gilets pendant la couverture des manifestations. «Mais malheureusement on prend l’intéressé on le fout en prison comme ça été le cas à Kankan», a dénoncé Sidi Diallo.
Et de conseiller les reporters : «Nous demandons aux journalistes eux-mêmes d’être beaucoup prudents sur le terrain, la première sécurité d’une personne commence par soi-même. Surtout demander aux patrons de presse et aux associations de presse, de créer des conditions qui peuvent assurer la sécurité du journaliste».
Dans les prochains jours, le syndicat de la presse privée de Guinée compte rencontrer les responsables de la sécurité. Notamment le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Albert Damantang Camara et le Directeur général de la Police nationale, Ansoumane Camara alias Baffoé, afin d’attirer leur attention sur ces «graves manquements», et «Qu’ils nous aide à faire la différence entre un journaliste et un manifestant», envisage Sidi Diallo, secrétaire du SPPG.
Mariam KANTÉ