Les leaders du front national pour la défense de la constitution étaient face à la presse dans la matinée de ce vendredi 24 janvier. Dans une déclaration, le FNDC réitère sa détermination à défendre la démocratie et l’État de droit par toutes les voies autorisées par la Constitution, quelques soient les sacrifices à consentir.
Dans le camp du front national pour la défense de la constitution, les discours ne semblent plus suffisants. Les leaders vont dans les jours à venir, signifier leur opposition à la prise des actions concrètes. Et pour y parvenir, ils se feront entendre encore dans les rues dès la semaine prochaine.
«Il revient avant tout au peuple de Guinée de continuer à assumer sa responsabilité en répondant massivement à l’appel de résistance du FNDC les mardi 28 et mercredi 29 janvier 2020. Que tous les citoyens majeurs opposés au 3ème mandat manifestent dans leur quartier, district, sous-préfecture et dans l’ensemble des villes du pays», invite Abdourahamane Sanoh, coordinateur dudit front.
L’exécutif en place veut adopter la nouvelle constitution malgré les farouches contradictions, affirment les leaders. Dénonçant les meurtres enregistrés lors de ces manifestations, les adversaires au régime Condé comptent selon eux, mettre « fin à la récréation ».
«Il ne faut plus prendre des gants avec un Président dont le cynisme et le mépris vis-à-vis du respect du droit à la vie de ses concitoyens transparaissent clairement de ses propos. Dans les autres pays où il y a eu de nouvelles Constitutions, il y a eu beaucoup de manifestations, il y a eu des morts, mais ils l’ont fait.
Il ne faut plus prendre des gants avec un Président-Chef des armées dont les forces de défense et de sécurité tirent à bout portant sur des citoyens désarmés, y compris des enfants, tirent sur les corbillards et les ambulances, gazent des cimetières, sortent sans justification des corps de la morgue pour les abandonner à leur état de putréfaction. Il ne faut plus de prendre des gants avec un Président qui, après avoir juré de respecter et de faire respecter la Constitution à deux reprises, viole son serment en se rendant coupable de parjure et de haute trahison vis-à-vis de son peuple pire, en appelle à l’affrontement au siège de son Parti », a lu Abdourahamane Sanoh, Coordinateur du FNDC.
Mariam KANTE