Prévu ce mardi 21 janvier, l’audience sur l’affaire des enseignants a été à nouveau reportée au jeudi 23 janvier. Motif, la non extraction des prévenus à la maison centrale de Conakry à cause de la manifestation du FNDC.
Selon les avocats de la défense, la non tenue de ce délibéré au TPI de Mafanco aujourd’hui est due au déploiement sur le terrain des agents de la sécurité qui devraient extraire leurs clients de la prison. Ce, compte tenu de l’appel à la désobéissance civile du FNDC prévu ce mardi à Conakry.
Cette incapacité du tribunal à siéger reste compréhensible chez les avocats des enseignants.
«Pour aujourd’hui il faut savoir valablement que le tribunal ne peut pas siéger parce que les prévenus ne sont pas extraits. Donc ce n’est pas la faute au tribunal», reconnait Me Salifou Béavogui, l’un des avocats de la défense.
Les enseignants prévenus dans ce dossier vont rester en prison jusqu’au jeudi 23 janvier, date retenue par le tribunal de Mafanco.
Nonobstant ce fait, les douze enseignants du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) doivent encore attendre à la maison centrale d’ici la fin du jugement. C’est ce que regrette Me Salifou Béavogui.
« Ce matin, tout portait à croire que les enseignants-là allaient regagner leurs familles après un parcours judiciaire plus ou moins tumultueux. Parce que nous avons toujours clamé leur innocence. Nous avons mené les débats ici, le collectif des avocats a démontré l’innocence de ces syndicalistes qui ont été arbitrairement arrêtés et poursuivis. Nous pensons que c’est dans le seul but de faire du mal, de saper l’élan de grève, l’élan de la revendication des conditions salariales ».
Mariam Kanté