L’intervention de Bakary Fofana arrive à un moment où le pays est secoué par diverses crises. Dans une déclaration, rendue publique ce lundi 20 janvier, il a appellé les acteurs politiques à favoriser la paix et l’unité nationale.
Invitant les acteurs sociopolitiques à la promotion de la quiétude sociale, Bakary Fofana a lancé une invite aussi au président de la République: «Ni l’opposition ni le syndicat n’ont pas de bilan à présenter. Seul vous en avez. Monsieur le président, regardez, le pays bascule!».
Aux aspirants du pouvoir, Bakary Fofana conseille qu’il est plus facile de construire un pays en voie de redressement que de le relever quand il est à terre. «Seul le Bon Dieu sait combien de temps durera ce pouvoir. Face à l’inconnue pratiquons la sagesse publique. La mésentente retarde le progrès et la violence détruit un pays», plaide Bakary. Aux guinéens, il leur exhorte à arrêter les propos incendiaires et va-t-en-guerre qui révèle la volonté de ceux qui les tiennent d’aller ou non vers cette société de stabilité et de paix, sans lesquelles, il n’y a pas d’expression de droits et devoirs des citoyens, a-t-il ajouté.
En Guinée autrefois, la culture du vivre ensemble caractérisait notre société. Mais depuis quelques temps, le tissu social est marqué par le régionalisme, l’ethnicisme, l’égocentrisme, et «le pouvoir divise, les politiques se déchirent et entrainent avec elles la collectivité nationale. Quand la société civile perd son identité, sa raison d’être et devient instrument», a déploré l’ancien président de la CENI.
Or chaque pays est régi par les lois, reconnait Bakary: «Est-ce normal de les mettre de côté pour créer un consensus ? Oui si c’est pour faire la paix et le développement. Mais faire un consensus au-dessus des lois, et sans aboutir à la paix, c’est une trahison. La Guinée et les guinéens ont besoin de paix, de concorde, d’unité et de développement».
Mariam Kanté