L’opposition républicaines étaient en plénière ce vendredi 17 janvier au Quartier général de l’UFDG. Le suivi du mot d’ordre de la marche du FNDC et les préparatifs des législatives étaient les deux sujets de la rencontre.
S’agissant du premier point, le Chef de file a d’abord manifesté son remerciement au peuple de Guinée pour leur mobilisation lors des manifestations organisées par le Front National pour la Défense Constitution. Puis, il est revenu sur les motifs de l’arrêt desdites manifestations.
«Nous avons suspendu parce qu’il y a l’extrême pauvreté. Beaucoup de gens, s’ils restent 3 jours sans travailler ça devient un calvaire pour eux. C’est pour des raisons humanistes. Tous les magasins et boutiques étaient fermés. Les taxis ne fonctionnaient pas. On a estimé qu’il fallait soulager les populations en suspendant pour permettre aux citoyens de travailler un peu et de se réapprovisionner. Ceux qui vivent le jour au jour représentent la grande majorité des populations de Conakry. Le deuxième motif : on a eu trois morts, dont 1 à Conakry et 2 à Labé. Les parents voulaient qu’on enterre leurs fils», a justifié Cellou Dalein qui invite à se mobiliser encore pour réaffirmer son opposition à la nouvelle constitution.
En ce qui concerne les législatives, le président de l’UFDG reste pessimiste sur la tenue du scrutin. Pour lui, les procédures préalables ont été biaisées. D’où l’impossibilité de tenir ces élections dans le délai annoncé par la CENI.
«Vous vous retrouvez dans une situation où les campagnes sont ouvertes alors que les listes ne sont mêmes pas complètement encore affichées. Vous savez les raisons politiques pour lesquelles l’opposition a décidé de ne pas prendre part à cette mascarade», déplore Cellou Dalein.
Le fichier, lui est très loin de refléter l’état réel du corps électoral.
«Nous avons 8 millions 300.000 électeurs en Guinée pour une population estimée par l’Institut national de la statistique de 12 millions soit un ratio de 68%. Il n’y a nulle part en Afrique un pays où 68% de la population vote. Parce que les statistiques des nations unies indiquent qu’en Afrique de l’ouest ceux qui ont moins de 18ans représentent 60%. Cela prouve qu’il y a eu beaucoup de fraude et des doublons dans le fichier.
M. Kébé a refusé d’appliquer les recommandations de la mission d’audite, qui voulaient que tous les électeurs se présentent pour se faire enrôler. Et tous ceux qui refuseraient, seraient radiés. La CENI annonce qu’il y avait 5 millions d’électeurs qui sont mobilisés, mais il y a 3 millions qui étaient dans le fichier. C’est ce qui fait les 8 millions. C’est contraire aux recommandations de la mission d’audite déjà validée par le comité de suivi et par les autorités», fustige l’opposant.
D’ailleurs, l’unique condition pour la participation de l’opposition aux législatives est la neutralité, l’impartialité et la compétence de l’instance électorale.
Toutes fois, l’opposition républicaine ne compte jamais baisser les bras, elle promet de poursuivre son combat jusqu’au renoncement du Chef de l’Etat pour l’adoption d’une nouvelle constitution.
Mariam Kanté