Les femmes du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), ont organisé une nouvelle marche de protestation ce jeudi 12 décembre à Conakry. Cette sortie, comme à l’accoutumé, s’inscrit contre les tueries survenues lors des manifestations de rue. Elles promettent de continuer leur lutte jusqu’à l’obtention de la justice.
Dans leur discours, la porte-parole des femmes a remercié la mobilisation des participantes et a exigé la tenue du procès de ces tueries.
« Vous avez raison de montrer votre mécontentement, votre tristesse et votre demande de justice pour ces nombreuses pertes en vies humaines, sans compter les nombreux blessés et handicapés à vie. Depuis plusieurs mois maintenant, nous avons pris des contacts, fait des plaidoiries et effectué des marches blanches, donc pacifiques pour exiger l’arrêt des tueries des Guinéens innocents, surtout ceux morts dans l’exercice de leurs droits constitutionnels de manifester », a exprimé Hadja Ousmane, porte-parole des femmes pour la circonstance.
Selon elle, la marche du jour s’inscrit dans le même contexte de dénonciation des tueries dans l’injustice et dans l’impunité.
« Nous voulons un arrêt définitif de ces exactions conduisant à des pertes en vies humaines de Guinéens innocents. Nous voulons que des enquêtes sérieuses soient menées autour des tueries pour que les auteurs et les commanditaires soient punis conformément à la loi », exigent les femmes du Front.
A ce jour, depuis l’avènement de la troisième République, 127 Guinéens ont perdu la vie dans les manifestations publiques, rappellent les femmes.
« Nous ne voulons pas nous livrer à une compatibilité macabre, mais nous avons le devoir d’informer l’opinion nationale et internationale que le chiffre de 127 morts est atteint depuis la semaine dernière. Nous ne sommes pas loin des 157 Guinéens massacrés au stade du 28 septembre 2009, classés dans la catégorie des crimes contre l’unité », s’indigne le FNDC.
Mariam KANTE