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Crises sociopolitiques en Guinée: " En un mois, nous sommes à 21 morts", regrette Sidya Touré 

@Colombo by @Colombo
novembre 15, 2019
in Actualités
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Ce jeudi 14 novembre 2019, les membres du FNDC étaient dans les rues de Conakry pour contester à nouveau l’idée d’une nouvelle constitution. Au lendemain de ces échauffourées entre manifestants et forces de l’ordre qui se sont soldés par trois morts, le président de l’UFR a manifesté son indignation face aux  »exactions » du pouvoir. 
Joint au téléphone ce vendredi 15 novembre par les animateurs de l’émission les Grande gueules, le président de l’Union des Forces Républicaines (UFR) a regretté la situation sociopolitique que traverse la Guinée.
«Je voudrais d’abord exprimer ma rage par rapport à la situation de mon pays. Vous ne vous rendez pas compte exactement que la Guinée est en train d’atteindre le fond et plus d’ailleurs on s’enfonce plus», réagit Sidya Touré dans l’émission les  » Grandes gueules » de la radio Espace.
En dressant le bilan de la sortie du FNDC, le président de l’UFR et membre du front dit voir le pays sur le chemin du recul en le comparant à d’autres pays africains.
«Les algériens vont être à la 43ème semaine de manifestation aujourd’hui, il n’y a pas de morts. En un mois, nous sommes à 21 morts. La manifestation a eu lieu sur l’autoroute et les gens ont été tués sur l’autre côté», fustige l’opposant.
Aux dires des hommes en uniforme, l’origine des heurts de la marche d’hier provient du fait que les militants ont débordé les limites. En réponse, Sidya Touré affirme que la réaction des marcheurs a été une réplique.  «Quand on nous agresse, les gens répliquent », exprime-t-il.
Poursuivant, l’ancien Haut représentant du chef de l’Etat accuse le pouvoir d’Alpha Condé  de ciblage des leaders.
«Nous étions à 2km du point où on devait changer de route(…). Le nouveau ministre qui arrive, il a une mission, c’est d’agresser les leaders, parce qu’hier on nous a ciblé expressément. La fois dernière ça été exactement la même chose. Il y’a un fait qui est plus important, c’est le ciblage des leaders politiques. Si Conté avait fait cela, Alpha Condé ne sera pas là, parce que ce qu’il a fait à l’époque. Que Dieu nous garde!», renchérit Sidya Touré.
Pour pallier à ces violences meurtrières en Guinée, Sidya Touré exhorte les forces de l’ordre à l’encadrement des manifestations. Concernant les luttes entamées par le FNDC, il rassure que  le combat sera poursuivi.
 
 
 
Mariam KANTE

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