La marche du front national pour la défense de la constitution FNDC de ce 14 novembre, vient de se terminer à l’échangeur de Gbessia. Elle fait suite à la volonté des manifestant de poursuivre la marche sur l’autoroute Fidel Castro jusqu’à l’esplanade du palais du peuple. Pourtant, dans un communiqué diffusé à la veille de la marche, le gouvernorat de la ville s’est montré opposé à cette volonté du FNDC. La mesure n’a pas été du goût des manifestants qui ont tenté de la défier, d’où l’origine des accrochages avec les forces de l’ordre déployés au point de déviation tracé par le gouvernorat pour éviter tout basculement des manifestant sur l’autoroute.
La décision catégorique des leaders du FNDC de poursuivre leur marche sur l’autoroute Fidel Castro jusqu’au palais du peuple, faisait craindre des risques d’affrontement depuis la matinée de ce jeudi à Conakry. Le FNDC avait dans sa lettre d’information des autorités, exprimé sa volonté de faire sa marche exclusivement sur l’autoroute. Mais en réponse à cette lettre, le gouvernorat de Conakry, lui, a tracé un autre itinéraire pour le FNDC.
Cette décision annonçait au front de mener sa marche de l’aéroport au pont de Gbessia pour remonter vers concasseur pour prendre la route le prince jusqu’à l’esplanade du stade du 28 septembre. Sauf que les jeunes manifestants, ainsi que leurs responsables, étaient résolument engagés à ne pas respecter le choix des autorités pour mener leur marche.
A gbessia, depuis très tôt le matin, un dispositif sécuritaire impressionnant y était stationné pour empêcher que les manifestants se déversent sur l’autoroute pour tenter de rallier le palais du peuple. Et les manifestants ne voulant pas céder, ont tenté de braver sans aucun succès. Au regard de l’insistance des manifestants de réaliser leur désir, des réactions de force commencent à naître entre les deux camps.
Des jeunes manifestants qui se sont livrés à des jets de pierres, accueillaient aussi en leur sein, des gaz lacrymogènes des unités mises en mouvement, pour tenter de les disperser.
Quelques minutes après, la marée humaine s’est dispersée dans tous les sens. Chacun se sauvé du mieux qu’il le pouvait pour échapper à la réplique des forces de l’ordre. Une violence que regrette Aliou Bah, président du parti MoDeL.
« Jusqu’à présent nous sommes sur l’itinéraire normal, mais encore une fois, c’est un régime pris de panique et qui pense que c’est par la violence qu’on peut anéantir l’état d’esprits du FNDC. On verra bien après la journée d’aujourd’hui à partir de là, on va voir et on va se retrouver. Je suis au regret de constater que j’ai vu au tour de moi beaucoup de nos compatriotes tomber par la violence et c’est toujours regrettable que notre pays se retrouve dans cette situation », déplore le jeune opposant politique et membre du FNDC.
Suite aux accrochages entre manifestants et forces de l’ordre, les leaders politiques membre du Front qui dirigeaient la marche, ont tous pris la fuite à partir du pont de Gbessia.
Maké FOFANA