Un collectif d’avocats des médias Guinéens, est désormais mis en place à Conakry. Une conférence de presse a ete organisée à cet effet ce vendredi 01 novembre 2019 à la maison de la presse. C’est autour des dossiers des journalistes devant les cours et tribunaux, que l’annonce a été faite.
Ce collectif composé de quatre avocats, a pour objectif d’accompagner les hommes de médias Guinéens qui sont souvent victimes de violence, de poursuite judiciaire pour délit par voie de presse ou autre faute dans l’exercice de leur profession.
<< Il a été décidé de mettre en place un collectif d’avocats pour accompagner et gérer les dossiers des journalistes qui sont pendants devant les juridictions nationales. Il est composé de Me Mohamed Traoré ancien bâtonnier, Me Salif Béavogui, Me Pépé Antoine et Me. Frédéric Foromo. Le collectif a aussi pour mandat de gérer d’éventuelles poursuites qui seraient engagées contre les journalistes dans l’exercice de leur profession >>, a expliqué Me Frédéric Foromo membre du collectif.
Ces derniers temps, plusieurs journalistes ont été poursuivis, violentés et leurs matériels de travail saisis. C’est le cas notamment de Lansana Camara, poursuivi pour délit de diffamation par voie de presse commis le 26 mars 2019 et mis sous mandat de dépôt. Il a finalement bénéficié d’une liberté provisoire grâce aux avocats des médias Guinéens.
<< Au nom du syndicat de la presse privée de Guinée, je ne peux que me réjouir de cet appui. Hier on pouvait arrêter des journalistes parce qu’il n’y avait pas de solidarité, mais Dieu merci ces derniers temps, les choses ont changé. Il y avait aussi un manque d’avocats, heureusement les bonnes volontés ont décidé de nous pousser dans notre combat démocratique. Nous remercions le nouveau collectif d’avocats des médias Guinéens pour l’accompagnement >>, s’est félicité Sidy Diallo, Secrétaire Général du Syndicat de la Presse Privée de Guinée.
En Guinée, les hommes de médias dans l’exercice de leur métier, ne sont soumis qu’à l’autorité de la loi 02 du 22 juin 2010 qui a dépénalisé les délits de presse, rappellent les avocats.
<< Vous étes les voix des sans voix et vous avez droit à une liberté de ton. Il faut cependant respecter les règles d’éthique et de déontologie journalistique >>, conseille le collectif.
Justin LENO