Au cours d’un entretien de plus de deux heures à la primature avec le premier ministre, le président de l’Union pour la démocratie et le développement (UDD), a évoqué plusieurs sujets, notamment celui d’un éventuel changement de constitution.
Au sortir de sa rencontre avec le premier ministre, Bah Oury a d’abord rappelé les événements sombres suite auxquels, le pays a connu une révision constitutionnelle sous le régime d’alors. Ensuite, il a mentionné l’opposition des instances sous-régionales et celles mondiales sur ce qu’il a appelé «atteinte à l’alternance démocratique».
« Aujourd’hui, nous l’avons indiqué que ce serait contre productif pour nos intérêts nationaux d’aller dans le sens disons, d’une modification de constitution ou d’un changement constitutionnel pour des raisons géostratégiques que vous connaissez. L’espace CEDEAO, n’est pas favorable, nos partenaires stratégiques également comme la France, l’Union Européenne et les États Unis n’y sont pas », a-t-il affirmé.
Poursuivant, il ajoute :
« Ce qui est très important, la charte africaine pour la démocratie, les élections, la gouvernance, en son article 24 est très explicite. Il considère comme changement anticonstitutionnel, tout amendement ou révision constitutionnel, qui porterait atteinte à l’alternance démocratique. Et tout Etat qui serait pris en défaut dans ce sens, sera sanctionné par le conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine. Je ne peux pas penser que le Président Alpha Condé qui a été de manière brillante, un des porte-paroles sur l’ensemble des continents au nom de l’union africaine, puisse être en porte-à-faux par rapport à la charte fondatrice de cette union, dont il chérit de tout son cœur », a déclaré Bah Oury à la presse.
Sur les élections législatives, le président de l’UDD, martèle qu’elles doivent se faire dans le cadre apaisé et consensuel, tout en prenant compte des recommandations pertinentes des experts de l’union africaine est une nécessité.
Mariam KANTE