Après le lancement du recrutement au sein de l’armée au mois de mars dernier, un autre recrutement vient d’être annoncé au compte du département de l’Environnement et des Eaux et Forêts. Pour cette nouvelle offre, les candidats sont confrontés à diverses difficultés dans l’enregistrement de leurs dossiers de candidatures.
Tout comme le précédent pour l’armée, le dépôt des dossiers s’effectue dans les chefs-lieux des differentes régions du pays. A Conakry, ce sont les cinq communes de la capitale qui reçoivent les dépôts de candidatures. Dans ces administrations locales, cette opération d’enregistrement des dossiers, n’est pas une chose aisée chez les candidats.
Dans la commune de Matoto, les candidats sont confrontés à diverses difficultés notamment, liées aux agents enregistreurs des dossiers, la mauvaise organisation de l’opération, le manque d’information sur les services et la corruption dans le traitement des dossiers, sont entre autres les réalités que vivent les candidats.
« Il y a tellement de difficultés pour les dépôts, depuis que nous sommes là à 7h, on nous a demandé de nous inscrire sur une liste, ce qui fut fait. Mais à la fin, nous voyons des gens qui viennent tout dernièrement de rentrer en présence de ceux qui étaient là depuis le matin. Au niveau de l’enregistrement, les gens sont alignés et attendent l’appel, mais la liste n’est toujours pas arrivée. Nous constatons qu’il y a de la magouille dans cette procédure de dépôt car, certains sont venus depuis le vendredi et jusque-là ils sont à l’attente de leur liste. C’est ce qui sidère les gens.
Il a même fallu un tohu-bohu et finalement à 9h, nous sommes tous rentrés dans la salle, parce qu’il n’y avait pas de l’ordre. Alors si tel est le cas, l’organisation est mal faite par rapport à d’autres communes comme l’on entend souvent. Ce n’est pas tout, on nous demande une somme pour traiter nos dossiers », témoigne un candidat sous couvert d’anonymat.
Sur les lieux, nombreux sont les chômeurs qui souhaitent accéder à la fonction publique par le biais de ce recrutement. Tout de même, ces jeunes armés de courage et de patience, n’ont totalement pas d’espoir car disent-ils, l’implication des forces armées, constitue un frein dans le traitement équitable des dossiers.
« Je viens tenter ma chance ici encore puisque je l’ai fait pour l’armée. Mais nous constatons que certaines personnes évoluant dans les services sécuritaires, viennent influencer les enregistreurs pour le dépôt des dossiers de leurs parents ou leurs connaissances. Connaissant notre pays, nous qui n’avons pas de frères parmi les hauts gradés, nous verrons notre chance remplacée », affirme un autre candidat aux yeux pleins d’anxiété.
C’est dans un communiqué radiodiffusé que ministère de la fonction publique, a annoncé l’organisation de ce concours de recrutement de 1.500 conservateurs de la nature. Le communiqué a précisé que ce concours de recrutement doit se passer dans les chefs-lieux des 7 Régions Administratives du pays tandis que la reception des dossiers de candidatures reste exclusivement reservée aux 5 communes de Conakry.
Mariam KANTE