La campagne pour une nouvelle constitution, le gouvernement Guinéen, en fait désormais une affaire personnelle. De jour en jour, des actions se multiplient et les messages se renforcent pour amener les populations à adhérer massivement à l’initiative. Pendant ce temps, le FNDC, mène aussi le combat en sa manière pour tenter de contre carrer toute action de soutien à un projet de constitution pour offrir un autre mandat à Alpha Condé. Au regard de ce qui se dégage actuellement sur le terrain, les cadres du parti au pouvoir ne sont plus les seuls à militer pour cette cause.
Alors que le FNDC, est entrain de lutter contre toute forme de tripatouillage de la constitution,
le RPG assisté des membres du gouvernement eux, commencent à amplifier les messages sur la nécessité d’une nouvelle constitution.
Ce samedi 08 juin, au cours de l’assemblée générale hebdomadaire du RPG, l’ancien porte-parole de l’opposition, n’a pas hesité une seconde, pour exprimer son soutien à l’idée d’une nouvelle constitution. Comme ses prédécesseurs, Aboubacar Sylla a, à l’entame de son allocution, prouvé en sa manière, la nécessité du renouvellement.
<< Toute constitution n’a vocation à être permanente, éternelle, toute constitution doit être modifiée au gré de l’évolution politique. La démocratie aux USA est meilleure, mais elle est en 27 révision, la France est à sa 5ème constitution et 24 amendement. Je vais vous dire que notre constitution manque de légitimité, elle a été imposée >>, soutien le président de l’UFC.
Le ministre d’Etat des transports dans la même allocution, est revenu sur les circonstances qui ont engendré la mise en place de l’actuelle constitution. Pour lui, cet ancien règlement juridique (constitution), résulte des accords de Ouagadougou sous l’ère de la transition. Il a également souligné des incohérences et contestations autour de l’actuelle constitution.
<<… Avant de rentrer dans le vif du sujet, permettez moi de faire l’historique de notre constitution en 2010. Le hasard a voulu que je participe en tant que membre des forces vives à l’époque. On s’est rendu à Ouagadougou avec les leaders politiques à commencé par Alpha Condé et les autres. Nous avons discuté d’une sortie de crise, pour faire en sorte que les militaires retournent dans les casernes et avoir un président démocratique élu. Deuxièmement, c’était la réforme des forces de défense. Après, l’accord prévoyait l’élaboration d’une nouvelle constitution par le CNT.
L’idéal aurait voulu qu’après l’élection présidentielle, qu’il ait une nouvelle constitution définitive qui fasse l’objet d’un référendum voté par le peuple de Guinée, qui se reconnaît dans la constitution et les institutions créées par cette constitution. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Qu’est ce qui s’est passé pour l’avènement du président Condé au pouvoir ? En 2011, un collectif s’est créé pour achever la transition, mais l’objectif a été dévié et on a vu à la tête, Cellou Dalein président. Finalement, toutes les revendications étaient orientées sur les élections législatives qui ont eu lieu en 2013, après l’élection présidentielle en 2015, après les élections communales en 2018. Donc, il n’était pas possible logiquement de parler le référendum >>, rappelle Aboubacar Sylla.
Et de lancer cette pique à leurs détracteurs : << Sachez que la constitution du 7 mai 2010, est une constitution de transition, sinon il était fondamentale à la sortie de la transition de modifier. Mais c’est maintenant que nous sortions dans la transition, c’est la réponse de la question pour certains à savoir pourquoi c’est maintenant le président Alpha condé veut changer la constitution ?
… Pour la nouvelle constitution, je suis pour à cent pour cent >>, conclut le ministre.
Mamady Kansan DOUMBOUYA