Les Judas. Ils sont contre le peuple et le pays. Facilement identifiables. Chacun doit juste prendre un peu de temps, observer avec attention les comportements des voisins dans les quartiers. Les losers malfaisants qui développent des idées malsaines et se livrent presqu’en spectacle pour faire entendre des insanités de tous ordres. Sous la première république, ce sont eux qui encourageaient Sékou Touré à gérer comme il l’a fait. Le temps qu’il a mis au pouvoir aussi.
Sous la deuxième république, ils ont toujours fait entendre la même rengaine : après Conté, qui est capable de gouverner demandaient-ils honteusement. Et ils l’ont tenu dans une posture assez
compliqué, puisque n’ayant pu prendre ses distances avec le pouvoir au bon moment. Ils étaient là, autour de lui, signaient et contresignaient des décrets pour se maintenir. Ils étaient là lorsque des militaires tuaient les jeunes manifestants en janvier et février 2007. Ils ont quitté le navire après.
Nous les avons vu, les mêmes, tenter de travailler avec le capitaine Moussa Dadis Camara. Lorsqu’on leur demande de se définir, ils disent qu’ils sont des cadres disponibles à servir la République. C’est faux. Ils sont tous des Judas, de mauvaises personnes qui épousent le comportement du singe. D’une branche à l’autre, sans jamais se battre. Ce sont eux qui s’opposent à toute alternance, ils sont dans le 19ème siècle en réalité et ne comprennent pas qu’il y a une possibilité d’aller de l’avant.
Ils sont en pleine action là. Déjà dans leur plan, il faut commencer par communautariser le débat. Les communautés guinéennes individuellement prises se verront morcelées en de petits groupes. Les uns qui adhèrent puisqu’ils auront cédé à la tentation diabolique de l’argent volé. Les autres voudront s’opposer et tout sera fait pour les fragiliser. Les premiers à se poser en obstacle seront leurs propres parents. Voilà pourquoi on procède à des arrestations. Tous ceux qui veulent combattre leur folle idée sont mis aux arrêts. Kaloum est rempli de banderoles. On a voulu une mobilisation à Coyah. Ce mois d’avril et les autres à venir, ils vont nous offrir tout ce qu’on aimerait détester. Dans toutes les régions du pays des manipulateurs sont en place et quoi qu’on fasse, ils tenteront le coup.
Ne leur parlez surtout pas des conséquences. Ils n’en ont rien à faire. Ils sont dans un combat qui est parfois difficile à cerner. Un peu d’efforts suffit pour lire chaque comportement mais de manière superficielle. Une fin de mandat ou de régime leur donne une possibilité de se ranger dans un autre camp, qui réuni toutes les conditions pour accéder au pouvoir. Les craintes de se voir rejeté, ils n’en ont pas. La peur d’entendre les critiques acerbes à leur encontre, ils n’en ressentent pas. Lorsqu’on appelle à la résistance, on vous traite d’opposant. Pas que, on vous prend pour un ennemi.
Les leaders d’opposition sont moins décisifs pour l’instant. Ils comprennent désormais clairement, que la question a pris forme et elle risque d’être difficile à gérer à un moment donné.
Jacques Lewa LENO