A Gourbaly, dans Tougué, l’avenir des enfants est incertain. Pour étudier, les enfants de la localité sont obligés de se déplacer sur près de 10 km. Cette triste réalité, amène les habitants à ne plus penser à scolariser leurs enfants. Presque tous, orientent leurs progénitures dans les foyers coraniques et dans les travaux champêtres. Ce qui devient de plus en plus angoissant pour les ressortissants de la localité.
Le village au milieu de nulle part dans le fouta djallon, n’offre aucune chance à ses enfants d’aller à l’école. Conséquence, les enfants ne font que se déambuler ça et là à travers le village. L’éducation étant fondamentale pour leur épanouissement, n’est pas au centre des préoccupations dans cette bourgade située à une vingtaine de km de Tougué, centre urbain de la localité.
« Il y a plus de 700 habitants ici, mais il n’y a aucune école à côté. Nombreux sont les enfants qui restent comme ça sans éducation scolaire», nous confie Alpha Oumar Diallo ressortissant de la localité.
Face à cette réalité, l’avis des parents sur l’éducation des enfants, s’est plutôt orienté vers l’étude du coran. Au début, les petits se déplaçaient à 8 km pour rejoindre Sandaké, une localité voisine pour étudier. Pourtant, le village de Gourbaly devrait avoir une école.
Mais selon les autorités locales, malgré cette situation de manque d’école, les populations elles-mêmes, contribuent aussi à la non scolarisation des enfants du village.
« Il faut sensibiliser aussi la population locale parce que, ce sont les parent eux-mêmes qui refusent d’envoyer les enfants à l’école pas que pour la distance. Y’en a parmi eux, qui préfèrent envoyer leurs fils dans les écoles coraniques que de les orienter à l’école normale», dénonce Mamadou Saliou Baldé, premier vice-maire de la commune urbaine de Tougué.
Les ressortissants de Gourbaly, restent profondément touchés par cet état de fait.
« On veux construire une autre école, même si les autorités compétentes ne veulent pas nous accompagner, nous on se battra pour la réaliser», précise Mamadou Aliou Baldé, ressortissant de Boubaly.
Toute fois, les ressortissants comptent mener des démarches pour inverser la tendance et permettre au village de se doter d’une école.
Idrissa Barry