La coalition guinéenne pour la cour pénale internationale, condamne avec la dernière énergie, la méthode employée par le gouvernement pour procéder au deguerpissement des habitants de Kaporo rails, de Kipé 2 et de koloma. Elle a fait savoir sa position à la faveur d’une conférence de presse tenue ce jeudi à Conakry.
C’est le président de la coalition qui a planté le décor. Maître Hamed Barry a, dans sa locution, fustigé la stratégie du gouvernement pour deguerpir les habitants dans ces différents quartiers. Selon ele, les droits des citoyens ont été violés.
Le chargé de communication de l’organisation a, quant à lui, fait l’état des lieux sur la situation des deguerpis. Dans sa déclaration, on apprend que 924 concessions ont été détruites, 12.324 personnes concernées dont 1224 élèves, 13 écoles, 14 lieux de culte.
Bassirou Diallo dénombre également des cas de blessés suite aux exactions des forces de sécurité. Il s’agit notamment, de Madame Aïssatou Bella Diallo qui a été atteinte sur son visage.
<< Une telle attitude des forces de sécurité viole les dispositions de l’article de 141 de notre constitution du 07, mai en 2010 qui dispose que : » Les forces de défense et de sécurité sont républicaines. Elles sont au service de la nation. Elles sont apolitiques et soumises à l’autorité civile. >> A rappeler Bassirou Diallo.
Poursuivant, il interpelle le gouvernement guinéen sur ses obligations internationales en matière de promotion des droits humains notamment, le droit au logement, à la santé, à l’emploi et à l’éducation, droits reconnus par notre constitution du 07 mai 2010.
Se basant toujours sur des dispositions de la constitution, la coalition fait savoir que le gouvernement ne dispose d’aucune situation d’exception ou d’urgence, pour justifier les violations des droits humains. Pourtant, les opérations de déguerpissement des habitants de Kaporo rails, de Kipé 2 et de Koloma, risquent d’empêcher les enfants de continuer leurs études car la priorité de leurs parents est comment se trouver un nouveau logement. A conclut, le porte-parole.
Mamady Kansan Doumbouya