L’unique lycée-collège de la commune de la commune de Ratoma est aujourd’hui en état de ruine. Construit aux premières heures du régime de feu Général Lansana Conté, cette école franco-arabe risque d’être abandonnée si rien fait avant la saison hivernale. La vétusté des édifices qui abritent les apprenants, ne donne aucun espoir quant à la survie de l’école.
Depuis sa construction il y a environ 30 ans, cette école n’a jamais connue de rénovation selon les responsables. Trouvé dans son bureau d’une chambrette, le proviseur Alhassane Magassouba n’a pas manqué d’exprimer son amertume face à la dégradation poussée de son école.
Avec un effectif de 815 élèves, cette école publique ne dispose désormais que de 10 classes fonctionnelles pour 18 groupes pédagogiques.
<< Nous rencontrons la croix et la bannière dans l’exercice de notre métier. Imaginez vous, les salles de classe n’ont pas de fenêtre, chaque fois qu’un engin passe, nous sommes inondés de poussières. Et quand il pleut, l’école devient inaccessible. Nous lançons donc un appels à l’Etat et aux personnes de bonne volonté de nous venir en aide. >> Se lamente le Proviseur.
En dépit de cet état piteux, le nombre pléthorique de l’effectif dans les salles de classes fonctionnelles constitue aussi une autre préoccupation des responsables de l’établissement. Dans les classes notamment, de la 10ème, les élèves sont assis par 3 et 4 par table.
<<Moi je suis dans cet établissement il y a des années. Comme c’est un métier que j’ai épousé sinon c’est difficile de travailler ici. Les élèves sont très nombreux dans les salles, ils quittent dans tous les coins de la capitale pour venir étudier dans cette école qui ne mérite pas une telle image lugubre. >> Affirme Sylla Aboubacar, chargé des cours de français.
Selon d’autres responsables de la même école, le président de la république aurait pris l’engagement de rénover cette unique école franco-arabe située à simbaya dans la commune de Ratoma. Ils affirment même que des ingénieurs avaient été envoyés dans l’établissement pour faire des études de faisabilité.
Mamady Kansan DOUMBOUYA