Des enseignants contractuels de l’Etat ont organisé ce jeudi, 14 Février 2019, un sit-in, devant le ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation pour environ 30 minutes avant d’être dispersés par des coups de gaz lacrymogène des agents des forces de l’ordre. Conséquences, plusieurs blessés et arrestations dans les rangs des manifestants.
Ces enseignants qui réclament le départ immédiat de Mory Sangaré, ministre de l’éducation, étaient venus exiger leur engagement à la fonction publique après avoir été enrôlés pendant la période de grève du SLECG.
Ces enseignants contractuels lors de ce sit-in ont scandé des slogans à l’endroit du gouvernement pour le respect de ses engagements. Approché par notre reporter, le coordinateur général des enseignants contractuels de l’Etat, s’est exprimé en ces termes
« Le ministre demande à ce que nous procédions à un concours. C’est une manière de profiter des mesures ou bien de l’instruction du Président de la République pour pouvoir parachuter leurs enfants, leurs neveux et leurs cousins qui n’ont jamais collaboré un seul instant avec la craie. Donc, nous ne pouvons pas accepter cela. » Déclare Alseny Mabinty Keita.
Pour ces enseignants contractuels, il n’est pas question de passer par un test ou une évaluation quelconque pour être engagé à la fonction publique.
« Le ministre a jugé nécessaire d’appeler la sécurité pour venir nous disperser à coup de gaz lacrymogène. Il y a plus de 10 personnes qui ont été arrêtées et une dizaine de personnes blessées y compris moi. » Poursuit Alseny Mabinty Keita
De retour de l’hôpital Ignace Deen où les blessés suivent des soins, Widô Haba enseignante contractuelle, a déploré le comportement des forces de l’ordre qui, selon elle, ont ordonné aux médecins de les refouler.
« J’ai mal à la tête. La blessure que j’ai eu là c’est un policier qui m’a bousculé et je suis partie me cogner au mur. J’ai été à Ignace Deen, les Policiers ont ordonné aux médecins de ne pas nous recevoir. Jusqu’à présent, je n’ai pas reçu les soins d’abord. » A déploré Widô Haba.
Malgré tout, les enseignants contractuels promettent de poursuivre leur lutte jusqu’à leur intégration à la fonction publique et au paiement des primes d’encouragement.
MFK