En Guinée, le mariage à l’approche du ramadan, est devenu presqu’une coutume. Les mosquées et communes enregistrent une grande affluence pour célébration des mariages. Du début du mois d’avril au mois de mai, la commune de Matoto la plus grande du pays par exemple, a été témoin de 617 mariages.
Selon l’officier État civile de Matoto, ce chiffre dépasse largement celui de l’année dernière.
« L’organisation mise en place par moi même, nous a permis à décentraliser les choses. Imaginez s’il y a 60 mariages à célébrer par un seul officier, c’est pourquoi, nous avons pensé former certains jeunes agents pour satisfaire les couples. Les difficultés majeures que nous rencontrons, c’est avec les hommes habillés, tout corps confondu, gendarme, polices et militaires, s’ils viennent, ils pensent qu’ils sont au dessus de la mêler. Pour eux, c’est un laisser aller. Quand le couple rentre, tout le monde l’accompagne même les motards, pour encombrer la cour. C’est un véritable désordre qu’ils créent », déclare Kemoko Dioubaté.
A Conakry, ses mariages sont souvent source d’interminable embouteillage dans la circulation. Certains couples, arrivent aussi à bloquer le passage dans plusieurs quartiers pour fait de cérémonies de mariages. Malgré tout, beaucoup de citoyens célèbrent leurs mariages de façon religieuse et ignorent l’importance des mariages civils.
« Quand vous célébrez votre mariage à la mairie, il y a beaucoup d’avantages. Le document qu’on va vous octroyer, est un acte juridique, ça vous donne une garantie au niveau de la charte. En plus de ça, l’officier en charge du mariage, va prodiguer les conseillers sur la loi, comment elle peut protéger le couple, il vous parle de vos droits et devoirs. Il faut que les gens comprennent cet aspect, c’est très important. Il y a aussi un autre sujet, quand le mari décède dans un couple, la femme perd tous les avoirs de son mari parce qu’il n’y a pas un acte juridique qui atteste leur union », ajoute l’officier d’Etat civil.
Le constat le plus amère dans ces mariages, ce sont des multiples cas de divorces qui se font, juste après quelques deux ou trois mois de célébration.
Mamady Kansan DOUMBOUYA