Les journalistes du groupe de presse lynx-lance, le doyen Souleymane Diallo et Abou Bakr, sont sous contrôle judiciaire depuis le lundi 19 août 2019. Les ripostes se multiplient du côté des organisations de la presse guinéenne pour dénoncer ces pratiques des autorités. Le syndicat de la presse privée a animé une conférence ce vendredi, 23 août 2019, à la maison commune des journalistes. Objectif, apporter des précisions sur sit-in qu’ils envisagent faire le lundi 26 août prochain, devant la Haute Hutorité de la Communication.
Interpeller la Haute Autorité de la Communication, HAC, au sujet de la protection des journalistes est le but de ce sit-in. Les hommes de médias entendent ainsi dénoncer les nombreuses interpellations qu’ils subissent dans l’exercice de leur profession.
<<On n’organise pas ce sit-in pour aller insulter Paul ou Pierre, on n’organise pas ce sit-in pour aller manquer de respect aux gens. C’est juste un sit-in qui vise à rappeler aux commissaires (de la HAC) leurs responsabilités et invité les plaignants parce que pour nous aucune œuvre humaine n’est parfaite, au lieu d’aller à la DPJ, la première voie comme je le disais tout à l’heure c’est la HAC », a fait savoir Sydi Diallo le Secrétaire Général du syndicat de la presse privée.
Estimant que la liberté de la presse est menacée en Guinée, Azoka bah, le rédacteur en chef de la Radio Lynx FM de son coté, trouve anormal la mise à l’écart de la L002 par les autorites judiciaires du pays, dans la gestion des délits presse:
<<La loi sur la liberté de la presse la L002 est une loi organique qui est au dessus de la loi sur la cyber sécurité. Il faut qu’on le dénonce. Ils veulent utiliser la loi sur la cyber sécurité pour nous amener en prison et nous nous n’accepterons pas ça >>, fustige Azoka Bah.
Nos confrères de Lynx FM sont reprochés par les autorités guinéennes de « délits contre l’autorité publique ».
La liberté de la presse recule en République de Guinée un pays jusque là relativement démocratique selon certains observateurs. D’autres estiment que la réforme des médias du pays en est une nécessité.
Maké fofana