Les leaders des coalitions politiques OR, COD et CPR de l’opposition, ont tenu un point de presse ce mercredi 12 juin à la maison de la presse de Conakry. Objectif, dénoncer la procédure de recrutement du nouvel opérateur de la CENI. Selon eux, la démarche de la CENI, est en violation flagrante de la procédure.
La commission éléctorale nationale indépendante (CENI), est pointée du doigt par ces différentes coalitions de l’opposition, de s’être engagée dans la dynamique de la non application des recommandations faites par les experts nationaux et internationaux sur le fichier électoral guinéen.
Pour rappel, pendant les opérations de toilettage du fichier électorale, plus de 1.563.88 électeurs avaient été détectés sans empreintes, 3.051.773 électeurs non dédoublonnés et 3.000.000 sans date de naissance.
Pour corriger ces cas de fraudes, l’opposition exige le recrutement d’un opérateur crédible. C’est pourquoi, elle tire la sonnette d’alarme pour dénoncer la démarche du président de la CENI. Selon eux, le recrutement d’un cabinet d’ingénierie pour la fourniture d’une solution complète de gestion du fichier électoral biométriques, n’est pas entrain d’être respectée conforme aux recommandations.
<< Pour la transparence des élections de 2020, les partis de l’opposition, condamnent avec la plus grande fermenté, les comportements de la CENI et de son président Maître Salifou Kébé >>, affirle Mohamed Tall, leur porte-parole.
Sur le sujet, ils attirent l’attention de la communauté nationale et internationale.
<< Les partis de l’opposition politique, prennent l’opinion nationale et internationale à témoin, et rendent personnellement le président de la CENI des risques qui cours sur la crédibilité du processus électoral, gage de la stabilité et de la paix sociale dans notre pays >>, ajoute l’ancien ministre de l’élévage.
Le recrutement de l’operateur de saisie du fichier, pose problème. Les représentants des partis politiques réunis au sein de l’opposition, parlent d’amalgames. Dans leurs dénonciations, une société Sud-Coréenne d’enrôlement, est dénoncée être dans le viseur du président de la CENI, en violation du code des marchés publics et des règles de transparence.
Au cours de cette conférence de presse, l’actualité du moment n’a pas été mise de côté. Selon les opposants, la démarche de la CENI est complémentaire aux manoeuvres de l’adoption d’une nouvelle constitution.
<< Nous pensons qu’ils veulent créer une impasse pour donner du temps à cette question de changement de la constitution, au cas où les intentions prendraient une tournure dans le pays >>, estime pour sa part, Élie Kamano, président du PGSB.
Maké FOFANA