‘’La commémoration des 10 ans du massacre du 28 septembre’’, c’est le thème d’une conférence de presse animée ce mercredi 25 septembre par la Coalition Guinéenne pour la Cour Pénale Internationale. Elle vise à interpeller les autorités du Guinéennes sur la nécessité d’organiser un procès juste et équitable dans cette affaire.
Cette conférence s’est tenue à 48 heures du 10e anniversaire des douloureux événements du stade du 28 septembre. Cette ‘’barbarie’’ survenue sous l’ère du Capitaine Moussa Dadis Camara, avait coûté la vie à plus de 156 personnes. Plusieurs femmes avaient aussi été violées et des dizaines de personnes portées disparues.
Dix ans après ces massacres, les victimes attendent toujours justice. Une attente de trop estime cette ONG de défense des Droits de l’Homme.
« Si de nos jours, 10 ans après les massacres, l’information a été clôturée depuis le 25 juin 2019 par devant la suprême, avec (12) douze accusés, environ 430 victimes entendues, quinze (15) témoins auditionnés et la mise en place du comité de pilotage pour la tenue du procès, force est de reconnaître que les victimes sont de nos jours impatientes voir inquiètes quant à l’ouverture d’un procès juste, équitable et inclusives », affirme Maître Therno Touleymane Barry.
Le 09 avril 2018, le ministre démissionnaire de la justice, Maître Cheick Sacko, a mis en place un comité de pilotage pour la tenue du procès, mais jusqu’à présent rien n’en est.
« La coalition Guinéenne pour la cour pénale internationale (CGCPI), relève également que Depuis l’ouverture des enquêtes en février 2010, beaucoup de victimes sont décédées. Certaines sont malades et vivent dans la précarité la plus absolue. À ce triste constat, il faut ajouter la situation des femmes répudiées par leur mari et celles atteintes du VIH SIDA suite aux viols dont elles ont été victimes. Sans oublier les enfants orphelins de scolarisés qui doivent être normalement assistés », ajoute l’avocat.
Au regard de cette triste réalité, l’ONG CGCPI, invite le gouvernement à indemniser ces victimes.
Pour l’organisation de ce procès, l’Etat Guinéen estime un budget provisoire qui s’élève à 78 milliards, 87 millions, 711 francs Guinéens.
Maké FOFANA