Présent ce vendredi 04 janvier devant la presse pour dresser le bilan de son département, le Ministre du Commerce a révélé plusieurs difficultés avant d’étaler des mesures de réformes en vue de nettoyer le secteur. Malgré tout, Boubacar Barry, a fait constater à travers une projection, une ascension remarquable dans le domaine.
D’abord, Boubacar Barry a rappelé les différents stades de l’évolution que le secteur du commerce a connu de 1958 à 2010, marqués par le passage du système d’Etat à celui libéral, mais peu structuré.
« Depuis dix ans maintenant, le secteur du commerce passe au stade libéral définitivement intégré », s’est-il félicité.
Toutefois, le secteur reste confronté à d’énormes difficultés malgré ses différentes péripéties, à en croire le ministre. Du coup, il est nécessaire d’apporter des réformes dans le secteur, affirme Boubacar Barry.
« La biométrie des opérateurs économiques et la délivrance de cartes professionnelles de commerçants numérisées et sécurisées; la construction d’un nouveau laboratoire de contrôle de qualité de Matoto; l’autonomisation des EPA : l’Agence Guinéenne de promotion des exportations (AGUIPEX) et l’office national de contrôle de qualité (ONCQ), à travers le relèvement des tarifs de prestations, la mise à jour et l’ameublement des cadres organiques », énumère le Ministre du Commerce.
A celles-ci, le ministre annonce également l’obtention du statut d’EPA, la mise en place de Conseil d’Administration et Ie développement d’outils de planification et de management (plan stratégique, stratégies nationales export, manuels de procédures…
Pour une l’avancée du secteur, le Ministère Boubacar Barry, se fixe de grands défis dans l’ avenir. Il s’agit de mettre le commerce Guinéen dans les normes à travers la révision de la politique commerciale de la Guinée, vieille de 10 ans, avec I’appui de l’Union Européenne (300 000 euros) et I’élaboration de sa stratégie de mise en œuvre avec l’appui du secrétariat exécutif du CIR (200 000 dollars US).
« La facilitation effective des échanges par l’élimination des différents obstacles au commerce et la mise en œuvre du guichet unique du commerce extérieur. Le développement des chaînes de valeurs des filières porteuses à l’exportation, notamment, le fonio, le maïs, la pomme de terre et l’igname (…). Le renforcement des capacités institutionnelles et techniques (ressources humaines) du ministère du Commerce…», affirme Boubacar Barry.
Pour lui, relever l’ensemble de tous ces défis vise à assainir le marché Guinéen pour le débarrasser des produits impropres à la consommation, afin de promouvoir les produits Guinéens à l’échelle internationale.
Mariam KANTE