La bataille pour les législatives de février 2020, l’Union des Forces Républicaine, à l’image des autres partis, a lancé un appel à ses militants ce samedi à Conakry. Le parti de Sidya Touré demande à ses militants d’aller s’enrôler pour la conquête de cette élection. Cette invite a été faite à l’occasion de l’assemblée générale hebdomadaire du parti.
Les préparatifs des élections législatives, demeurent la préoccupation essentielle des partis politiques en ce moment à Conakry et à l’intérieur du pays. Ce samedi, le sujet a dominé les débats à l’ assemblée de l’UFR, présidée par Boubacar Barry, l’un des vice-présidents du parti.
« Nous demandons tout le monde d’aller se faire enrôler. On a donné 25 jours, tout cela n’est que de la poudre aux yeux », précise l’ancien Ministre de l’Agriculture, qui malgré cet appel, dénonce des manquements ‘’graves’’ dans les opérations d’enrôlement.
« Les machines défaillantes, la mauvaise formation des opérateurs et plus grave, l’illégalité des procédures, mais nous veillons au grain. Si l’objectif est de donner 3/4 à la mouvance présidentielle, nous n’acceptons pas, nous prendrons l’opinion internationale à témoins. Nous sommes conscients des anomalies, l’intérêt c’est de se faire recenser, c’est de préparer la présidentielle de 2020 », indique Boubacar Barry.
Selon lui, Alpha Condé veut organiser la pire des élections pour s’octroyer la majorité des voix aux législatives.
Le Ministre Boubacar Barry, s’est aussi réjouit de la libération des leaders du FNDC.
« Tout le monde avait les yeux rivés sur les détenus politiques, nous célébrons nos héros. Le combat d’aujourd’hui, n’est pas pour une communauté, c’est un combat noble. Tout le long des manifestations, les gens ont réclamé leur libération, ils sont libérés, nous sommes contents », a-t-il exprimé.
Sur l’arrestation des leaders du FNDC, Mohamed Tall, ancien Ministre de l’Elevage, ne décolère pas.
« Nous sommes contents de retrouver nos héros. Leur arrestation a prouvé que nous ne sommes pas dans un pays de droit. On arrête les gens pour brimer leurs droits. Ça été un kidnapping, ils pensaient que cela aurait pu désamorcer notre combat, mais ils se sont trompés », affirme l’ancien Ministre.
Mamady Kansan DOUMBOUYA