L’Humanité célèbre ce vendredi, 22 mars la journée internationale de l’Eau. A Conakry, capitale du château d’Eau de l’Afrique Occidentale, les populations galères toujours pour avoir de l’eau potable dans plusieurs quartiers. Des jeunes à l’aide des charrettes, remplissent des bidons de 20 litres pour les revendre aux populations nécessiteuses de plusieurs quartiers.
A Dixinn et à Mafanko par exemple, le constat de notre rédaction révèle que ces revendeurs d’eau, souffrent tant à la procuration qu’à la vente. Ils disent être exposés à des maladies causées soit par l’intensité du travail, soit par les conditions climatiques comme le soleil.
A Dixinn Centre, un des quartiers de la commune du même nom, Baldé Mamadou Kalil est reconnu comme l’un des fournisseurs d’eau de robinet. Depuis des années, il ravitaille des dizaines de jeunes charretiers, qui à leur tour, font le tour des habitations de la commune de Dixinn et des quartiers environnants pour revendre la précieuse denrée.
Parfois, ces jeunes revendeurs passent des heures à attendre l’arrivée de l’eau dans les robinets de la SEG ( Société des Eaux de Guinée) et dont la desserte de fait de façon discontinue.
Selon Mamadou Kalil, le contrat qui le lie aux jeunes charretiers est le suivant : « Nous revendons aux charretiers les bidons d’eau de 20 litres à 5.000 gnf et eux ils les revendent entre 25.000 et 30.000 gnf » a-t-il expliqué
Dans la commune de Matam, precisempré dans le quartier Mafanco Centre, Abdourahmane revend de l’eau. L’homme de la quarantaine retrouvé en action, nous a confié qu’entre 8h-13h30, qu’il a revendu 40 bidons d’eau de 20 litres à deux charrettiers.
<< Je m’apprête à effectuer mon 3ème voyage avant de prendre une pause jusqu’à 17h>> affirme-t-il.
Un charrettiers rencontré, nous déclare ceci : « Nous achetons 20 bidons de 20 litres aux revendeurs à 4000 gnf et nous la revendons à 15.000 francs aux familles. Certains clients nous sous-estime et pourtant nous les rendons service. Notre métier est vraiment fatigant», se lamante t-il.
Si certains clients se moquent de ces distributeurs d’eau, d’autres sont satisfaits de leur prestation a-t-on constaté.
« Nous n’avons pas de difficultés avec les revendeurs d’eau. Le bidon de 20 litres nous l’achetons à 1000 francs guinéens», nous explique Kourouma un citoyen du quartier Mafanco.
L’approvisionnement en eau potable, reste encore un veritavér casse tête dans plusieurs quartiers de Conakry, pourtant capitale du château d’eau de l’Afrique de l’ouest.
ASD