Le ministère en charge de la culture, à travers le Bureau Guinéen des Droits d’Auteurs (BGDA), revoit sa politique de protection des droits d’auteurs. La nouvelle disposition juridique promet de renforcer le contrôle des droits de propriétés des artistes et écrivains pour leur permettre de vivre de leurs œuvres. Pour vulgariser la mesure, un atelier de 2 jours a été lancé ce mardi 24 septembre à Conakry. C’est le ministre Bantama Sow lui-même qui a président le démarrage.
Cet atelier de vulgarisation de la nouvelle loi sur les droits des propriétés intellectuelles, est organisé par le Bureau Guinéen du Droit d’Auteur (BGDA), qui veille sur la protection de toutes les productions littéraires et artistiques. Il se tient à quelques mois de l’adoption de ladite loi par le parlement. La politique vise à améliorer et rendre descente les conditions de vie des artistes.
Ces dernières années, la Guinée a connu une forte croissance culturelle, apprend on du ministre des sports, de la culture et du patrimoine historique. Selon lui, cette nouvelle loi a pour but de rendre utile les œuvres aux producteurs pour leur épanouissement et leur croissance économique.
« Pour stimuler la création nationale, promouvoir et protéger les expressions culturelles à travers le monde, la Guinée a promulguée la loi 043 APNCP80, du 09 août 1980, portant protection des droits d’auteurs et ceux voisins. Avec l’avènement de la nouvelle technologie de communication et ces corollaires liées au commerce électronique, l’auteur n’a plus le contrôle sur les diverses utilisations faites de ses œuvres », affirme Bantama Sow.
La loi portant protection de la propriété littéraire et artistique, pourrait booster et encourager les écrivains, les artistes dans leurs efforts de créativité, estime le conseiller du ministre du budget.
« Habituellement, on pense que le droit d’auteur c’est simplement pour donner à manger aux artistes, ça je peux vous le dit tout de suite, c’est une idée complètement erronée de la propriété littéraire et artistique. Le droit d’auteur va bien au-delà de cette conception, de cette considération trop simpliste. Il s’agit d’un véritable outil de développement. Aujourd’hui, il est unanimement admis à travers le monde que le droit d’auteur permet de porter la croissance », clarifie Abraham Condé, conseiller du ministre du budget.
Cet atelier est censé permettre aux participants, de comprendre la nouvelle disposition et ses avantages.
« Nous espérons que leur présence à cet atelier, fera en sorte qu’avant leur retour, vont transmettre fidèlement les contenus et les enseignements qu’ils vont recevoir à travers ces experts venus de Burkina Faso qui d’ailleurs », espère Abass Bangoura, directeur général de BGDA.
Pour le moment, les textes d’application de cette loi, ne sont pas encore signés. Malgré, les artistes venus à cette rencontre, affichent une satisfaction réelle. Ils exhortent par la même occasion le BGDA, à davantage renforcer ses capacités techniques et organisationnelles, afin que les créateurs littéraires et artistiques, puissent bénéficier régulièrement de leurs droits d’auteurs.
Il faut préciser que cet atelier a démarré hier mardi à l’occasion de la Journée Africaine du Droit d’Auteur et de Gestion Collective (JADG).
Maké FOFANA