Le ministre du commerce accompagné d’une délégation de son département a effectué une visite de terrain ce jeudi 19 mars 2020 dans les magasins de stock de riz, oignon, de l’unité d’emballage et d’empotage d’huile de la société Huilerie de Guinée et Ciao ainsi que les usines de mayonnaise, de savons et de margarine en construction. Objectif est de se rassurer que les stocks de denrées peuvent couvrir les besoins de la population.
Malgré la présence du coronavirus Covid-19 dans le monde, la production nationale et l’importation des denrées alimentaires pour approvisionner le marché guinéen, restent garanties par le gouvernement, avec l’appui de son partenaire économique Ciao, qui à travers son investissement a rassuré que, le marché ne connaîtra pour le moment de manque pendant six mois.
Sur les lieux, le ministre du commerce a indiqué que même en cas de pénuries, la République de Guinée dispose de réserves de denrées alimentaires vitales, qui permettront de couvrir les besoins de la population pendant 4 à six mois.
« La tournée avait pour objet de montrer les stocks de denrées disponibles aux magasins. Et dire que le stock existe pour couvrir les besoins de la population. En termes de riz, nous avons pour trois mois de stocks présents sur le territoire. Nous avons trois bateaux qui sont attendus le mois prochain, ce qui va passer le stock global à 75.000 tonnes. Pratiquement, quand -on prend la consommation moyenne qui est de 25.000 tonnes par mois pour Conakry et l’intérieur du pays, ça fait à peu près 5 mois de sécurité alimentaire », a rassuré le Boubacar Barry
En effet, de nombreux grands pays producteurs agricoles se sont imposé la quarantaine et où la fermeture des frontières contre la menace du Covid-19, une situation, qui pourrait selon le Ministre Boubacar Barry perturber le système d’approvisionnement et se faire ressentir sur le marché public.
« On ne peut pas vous garantir qu’il n’aura pas de rupture de stock parce que je ne suis pas divin. Je ne sais pas comment cette pandémie va être contrôlée, au niveau mondial. Il reste bien entendu, que si les systèmes d’approvisionnement sont perturbés au niveau maritime, ou que les unités industrielles sont en ralenties dans les zones de production, cela va se faire ressentir sur le marché. Ce que nous souhaitons, c’est que la pandémie soit maîtrisée le plus rapidement possible…] » a affirmé le ministre Boubacar Barry.
Par ailleurs, la Guinée dispose 6,2 millions de terres arables, mais reste l’un des gros importateur de produits alimentaires, chose que notre interlocuteur dénonce.
« Mais l’autre aspect le plus important, nous sommes tributeur de l’importation. Tout ce que nous consommons est importante, tandis qu’on a des possibilités énormes au niveau agricole. On ne produit rien, on ne transforme rien. Si le marché international est perturbé les répercussions nous les sentiront », a-t-il ajouté.
Pour sa part, le PD de la société Ciao, dit être dûment préparé, pour faire face aux situations de crise, et dispose de plan adéquat pendant une période de 6 mois.
Pendant six mois, le stock que vous avez vu dans les différents endroits et plus les bateaux qui sont en route. Riz, huile, oignon, il n’y aura ni augmentation de prix, ni coupure de quantité. Tous ceux qui font de la panique, il n’aura ni spéculation, ni augmentation de prix, ni manque, » a martelé Hussien Dakhlallah le PD de la société Ciao.
Cette occasion a été mise à profit par le ministre du commerce pour remercier les opérateurs économiques qui accompagnent le gouvernement guinéen dans ces mutations.
Maké FOFANA